En liberté conditionnelle depuis jeudi dernier, l’homme du MR en Belgique rejette les accusations de corruption mais peine pour les déclarations lui attribuées avant son démenti sur la somme de 20.000 euros
Depuis hier dimanche 1er mars, la nouvelle de la démission de Serge Kubla de ses fonctions de bourgmestre de la commune de Waterloo a été portée à la connaissance de la presse à Bruxelles. Mais le samedi 28 février, cette nouvelle était déjà contenue dans le communiqué de son parti politique.
Et à cette occasion, le nom de son remplaçant était porté à la connaissance du public. La députée régionale Florence Reuter s’est mise en congé de son mandat dans le but d’assurer le poste laissé par Serge Kubla sorti le jeudi 27 février de la prison belge de Saint-Gilles où il avait été placé en début de la semaine passée sous un mandat d’arrêt pour une affaire de détournement de 500.000 euros. Les échos en provenance de Bruxelles renseignent que le désormais ancien bourgmestre de Waterloo tente de trouver un règlement à l’amiable avec les Muzito cités malencontreusement dans cette affaire.
Pendant son arrestation, une version en circulation et fortement relayée avait cité l’épouse d’Adolphe Muzito d’avoir reçu de la part de Serge Kubla 20.000 euros sur un montant de 500.000 euros dans le dossier d’une firme belge. Mais à sa sortie de la prison, ses avocats ont innocenté Mme Chantal Muzito. Eux qui ont eu accès aux PV d’audition reconnaissent que leur client a remis l’argent en question à une dame qui lui a été présentée comme l’épouse de Muzito, à l’époque Premier ministre de la RDC. Plus grave encore, Serge Kubla a déclaré ne pas connaitre Adolphe Muzito, mais il a soutenu avoir payé une facture.
A l’heure qu’il est, l’ancien bourgmestre de Waterloo et son parti restent préoccupés par ces déclarations contradictoires, surtout que Mme Chantal Muzito entend porter plainte contre inconnu.
Continuant à douter du caractère frauduleux de sa démarche, Serge Kubla a soutenu à travers le communiqué de son parti que » les poursuites dont il est objet ne peuvent avoir pour conséquence indirecte de nuire au fonctionnement de la commune de Waterloo et à l’intérêt de ses habitants « .
Il a aussi rappelé qu’aucun fait évoqué ne concerne l’exercice de ses mandats publics, avant de faire savoir toute sa disponibilité d’assumer sa défense avec sérénité. Comme on le voit, Serge Kubla rejette l’inculpation de corruption à sa charge, mais peine visiblement sur les accusations relatives à la somme de 20.000euros lui attribuées et difficiles à prouver. Son parti de son côté appelle au respect de la présomption d’innocence.
Par MKM