Kodjo appelé à accélérer le processus du Dialogue

Mardi 26 avril 2016 - 12:57
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La voix qui a été la plus audible a été celle d’Etienne Tshisekedi, qui ne s’est pas directement adressé à Kodjo, mais a interpellé l’Onu, l’Union africaine, l’Union européenne et l’Organisation Internationale de la Francophonie. A ces quatre organisations, le lider Maximo a demandé de prêter main forte au Facilitateur pour la réussite de sa mission.

 

Justement, annoncée avec pompes début avril courant, la nouvelle mission de Kodjo, à savoir la tenue effective du Dialogue, s’est enlisée. La publication du comité préparatoire continue à se faire attendre sans que personne ne sache ou ne dise quand elle pourra finalement avoir lieu.

 

Des sources ont annoncé, au début de la semaine, que le dédoublement des listes au niveau de l’Udps a obligé le Facilitateur à mettre un frein au processus de mise en place du comité préparatoire en attendant une harmonisation des listes.

 

D’autre part, l’on sait que l’intransigeance de l’Udps de laisser de la place aux autres composantes de l’Opposition dans le quota’ de cette dernière au comité préparatoire pose problème.

 

Cependant, la situation n’apparaît aussi grave parce que les autres poids lourds de l’Opposition à l’instar du G7 et de la Dynamique ont refusé de prendre le train. Mais il y a Kengo et son Opposition républicaine, comme certains autres qui réclament l’embarquement.

 

L’imprévisible

Ce moment de flottement et d’attente contribue malheureusement à accentuer la tension sur la scène politique congolaise. Les incidents de Lubumbashi, comme les manifestations et contre manifestations de la capitale en constituent une parfaite illustration.

 

Il faut dire que l’incertitude du lendemain pousse tous les acteurs politiques à se tenir sur leurs gardes. Tout le monde est sur les nerfs et essaye d’anticiper, à sa manière, sur les événements.

Or, si le Dialogue avait déjà démarré ou au minimum site comité préparatoire était déjà à l’œuvre, cela aurait eu le mérite de réduire la tension à zéro.

 

En effet, même les anti-dialogues auraient observé un temps d’arrêt dans leurs agendas respectifs, juste le temps de voir de quoi le Dialogue allait accoucher.

 

Se révélant comme un moment de totale cristallisation de l’attention nationale, le Dialogue peut servir d’antidote à la montée de la tension au Congo-Kinshasa et éviter la burundisation du pays que beaucoup redoutent tant.

 

Pour cette raison fondamentale, plusieurs analystes avertis de la scène politique congolaise appellent Kodjo à accélérer sans délai le processus du lancement du Dialogue national. Chaque jour qui passe nous rapprochant davantage de l’imprévisible.

Par LP