Le meeting de l’opposition à Kinshasa a failli ne pas se tenir. Pour cause, la police a tenté de les dissuader mais en vain. D’abord à 4h00 du matin, les éléments de la police débarquent sur le Boulevard triomphal à proximité de l’école Georges Siménon où une équipe de l’opposition veillait pour sécuriser le podium installé pour la manif. L’ordre est donné au chef d’équipe de démonter le podium. Ce qui fut fait. Après, ils escortent le bus qui avait la sonorisation vers une destination inconnue. Jusqu’à présent, on ne sait pas là où on a amené ce bus, raconte Joseph Olengha Nkoy, le leader des Fonus. A 6h00 du matin, Fayulu arrive pour prêter mains fortes à l’équipe. Décision est prise d’organiser le meeting devant le siège des Fonus et le toit de la devanture du siège devait servir de podium. D’ailleurs, un match de football a débuté depuis très tôt matin au lieu du meeting. Les équipes de circonstance ont occupé presque tous les autres terrains. Curieusement, la police était là pour les sécuriser. Les leaders de l’opposition qui attendaient la fin du match, ont compris que c’était un piège. Ils ont levé l’option de ramener tous les militants devant le siège des Fonus sur l’avenue de l’enseignement pour tenir leur manifestation. Heureusement que notre stratégie a marché, se flatte Fayulu. Ils croyaient nous empêcher, ils sont ridicules, ajoute Vuemba. Et le meeting s’est tenu. Mais avant le meeting, le chef de la police de Kinshasa, le général Kanyama a été aperçu à quelques mètres du terrain de football où les infatigables joueurs ont poursuivi la partie jusqu’à 14h00. Leur rencontre ne s’est terminée que 45 minutes après que l’opposition a commencée sa manif. Dure épreuve pour les ténors de la Dynamique qui ont tenu bon malgré ces nombreuses tentatives d’intimidation du pouvoir.