Journées Congolaises de Manuscrits : limite de dépôt des œuvres aujourd’hui à 23h59’

Mardi 24 novembre 2015 - 06:38

La première édition des Journées Congolaises de Manuscrits sera organisée du mercredi 25 au vendredi 27 novembre 2015. Cette initiative du Ministère de la Culture et des Arts permettra aux écrivains dont les talents sommeillent, de porter haut l’étendard de leurs capacités en écriture. Au finish, trois à cinq manuscrits seront sélectionnés en vue d’être publiés. Un appel a été lancé à tout écrivain, y compris ceux pratiquant le genre littéraire ainsi que la paralittérature en français ou en langue nationale, de déposer leurs exemplaires au Ministère de Tutelle ou les envoyer à l’adresse électronique suivante :manuscrit.rdc2015@gmail.com. Toutes ces informations ont été fournies hier, par la Commission d’Exécution de ces journées, au cours d’un point de presse tenu à l’Académie des Beaux-arts de Lingwala, à Kinshasa.

C’est le Ministère de la Culture et des Arts qui a initié l’organisation de cet évènement.

Pour Didier Mumengi, l’un des Membres de la Commission d’Exécution des Journées Congolaises du Manuscrit, il est question, ici, de réveiller la passion littéraire des congolais. Cela, d’autant plus qu’il existe des talents littéraires qui sommeillent dans la population, et que beaucoup de manuscrits pourrissent dans les tiroirs. La vision du Ministère, c’est connu, consiste à l’éveil littéraire en RDC.

A cet effet, il prie les écrivains en puissance, de sortir leurs manuscrits en vue de les présenter au Ministère de la Culture et des Arts. Ce dernier, quant à lui,  sélectionnera entre trois et cinq meilleurs manuscrits pour les publier. «Ce n’est pas un concours», précise-t-il. Nous recevrons tous les genres de littérature car, même la paralittérature, qui est l’écriture des Bandes dessinées, feuilletons, théâtres, y compris les manuscrits en langues nationales sont les bienvenus.

Au-delà de cela, la Commission qui a été mise en place pour le Manuscrit demeurera en exercice jusqu’à l’édition prochaine. Donc, les Membres sont à la disposition des écrivains en herbe en vue de faire cet accompagnement rédactionnel, pour que le manuscrit connaisse l’essor du livre.

Il croit dur comme fer à l’idée que les écrivains sont des éveilleurs sociaux et, la littérature, quant à elle, est la lumière de la société. «Moins on lit, moins il y a des esprits éclairés, plus on lit, plus le pays se développe, parce qu’il y a davantage des citoyens éclairés en conscience de ce phénomène de littérature», a-t-il déterminé. Pour cette raison, les congolais doivent davantage écrire en vue d’avoir des esprits énormément clairvoyant.

Enjeux de l’évènement

Pour sa part, Richard Ali, Jeune écrivain qui figure dans l’équipe de la Commission d’Exécution a relevé que les trois journées seront réservées à des colloques, panels avec des auteurs autour d’un thème proposé.

En plus, le programme prévoit une exposition permanente de présentation des manuscrits, ouvrages ainsi que la vente des livres.

Au premier jour, particulièrement, le public sera confronté à des moments où il sera question de parler  de l’écrivain et de la génétique de son œuvre.

Cette séquence connaîtra des interventions notamment, des Professeurs Mulongo et Masegabio, ainsi que Jean-Claude Ntuala. Périodes au cours desquelles la naissance d’un livre jusqu’à son aboutissement sera expliquée de fond en comble.

Mais, renchérit Richard Ali, l’enjeu est de taille, puisque c’est l’opportunité offerte aux écrivains afin de se faire éditer. A ceux qui sont programmés à présenter leurs œuvres, par ailleurs, c’est une occasion de parler de la génétique de leurs livres. «Nous pensons à un évènement grandiose qu’il faut absolument capitaliser», a-t-il martelé.

A cet effet, la date limite est fixée aujourd’hui à 23h59.  Toutefois, une dérogation est accordée à ceux qui habitent à Kinshasa, qui ont la possibilité de déposer leurs manuscrits pendant les exposés. Cela, peu importe le volume, car ce qui est mis en exergue c’est le tapuscrit qu’il faut déposer ou envoyer à l’adresse citée ci-haut.

Judith Asina