Joseph Kabila de retour dans la capitale, bilan de son séjour lushois
Après 20 jours au Katanga, le président de la République a regagné Kinshasa dans la nuit du samedi 11 janvier 2015. C'est depuis le 22 décembre passé que le chef de l'Etat, Joseph Kabila, séjournait dans la province cuprifère, lui et sa famille. Un jour plus tard, soit le 23 décembre, c'était le tour d'un autre grand leader katangais de faire son retour après plus de 3 mois d'absence: le gouverneur Moïse Katumbi. Le séjour du chef de l'Etat n'était pas de tout repos à cause des divisions qui minent les leaders Katangais notamment l'épineux problème du découpage territoriale ou encore celui de la révision de la constitution.Le nouveau statut de Moïse Katumbi depuis son allégorie footballistique des faux penalties, qui l'a propulsé dans l'opposition, n' a pas non plus adouci le séjour présidentiel au Katanga. Le président de l'Assemblée provinciale, Gabriel Kyungu Wa Kumwanza, n' a pas manqué de pimenter à son goût lui aussi le
séjour présidentiel en pressant la Ceni à l'organisation de la présidentielle dans le plus bref délai. Tout ça a fait désordre dans la Majorité présidentielle. Kabila se devait donc de réagir pour ne pas perdre la main dans ce qui est considéré comme son fief et sa famille politique. Alternant séjour entre ses fermes de Kundelungu et de Mashama ainsi que sa résidence de Lubumbashi, le chef de l'Etat a eu une intense activité politique dont le point d'orgue fut le meeting du lundi 5 janvier 2015 avec les notabilités du Katanga.Le bilan du séjour présidentiel est plus que mitigé car au finish, personne ne peut dire qu'il est sorti vainqueur du bras de fer qui l'oppose au gouverneur du Katanga. Malgré les sommations, Katumbi demeure Gouverneur. Maigre consolation pour les kabilistes, Katumbi n'est plus président de l’Inter fédéral du PPRD. Pas plus que personne ne peut garantir que les notables qui ont écouté Kabila leur parler
pendant près d'une heure, se sont ralliés à sa cause. Aucun d'entre eux n'y a pris la parole pour exprimer ce qu'il avait sur le coeur. La rue lushoise aussi ne s'était pas montrée très accueillante pour le chef de l'Etat comme par le passé. On peut dire que la Majorité présidentielle est plus que jamais divisée. Tout aussi vrai le fait qu'aucun consensus n'a été trouvé sur le découpage territorial notamment. Le président Kabila a du pain sur la planche pour ramener de la sérénité dans son camp pour arrêter l’hémorragie des cadres.