Interné pendant plus de 10 jours au Centre Hospitalier Nganda, l’activiste des droits de l’homme Christopher Ngoyi a regagné, depuis hier mercredi 2 mars 2016, sa cellule de la Prison Centrale de Makala. D’après son fils, Patrick Ngoyi, qui fait aussi partie du collectif de ses avocats, Christopher Ngoyi a été évacué du Centre Hospitalier Nganda de façon cavalière, alors que son état de santé est encore préoccupant.
A l’en croire, son père souffre encore de l’hypertension artérielle: Il a déploré le fait que son papa est retourné à la Prison Centrale de Makala sans un rapport médical circonstancié sur sa santé, après avoir subi cinq transfusions sanguines.
Il a fait savoir que les relations étaient fort tendues entre le malade et l’équipe médicale qui a décidé de garder secret son bulletin de santé.
Patrick Ngoyi a révélé que depuis qu’il avait adressé une lettre fustigeant l’attitude des médecins et l’administration du Centre Hospitalier Nganda sur leur refus de communiquer au malade ou à sa famille le rapport médical tant attendu, le climat s’est fortement ‘détérioré entre un des initiateurs du mouvement « Sauvons la RDC » et ses médecins traitants.
Il soutient que depuis quelques jours, la chambre où il était internée était soigneusement évitée par les équipes médicales lors des « tours de salles ».
«Sa prise en charge est’ restée assurée par des infirmiers et infirmières », a-t-il ajouté, avant de dénoncer le fait qu’on a caché à Christopher Ngoyi son rapport médical, en violation de ses droits.
Il a fait savoir que Christopher Ngoyi a été informé par un policier, dans la matinée du lundi 1er mars 2016, qu’il devait payer ses frais d’hospitalisation et quitter son lit de malade.
« Il revient à l’Etat congolais de prendre en charge les frais médicaux d’un prévenu en détention préventive », s’est plaint le fils-avocat de l’activiste des droits de l’homme.
Patrick Ngoyi exige que le Centre Hospitalier Nganda remette à son client psychologiquement affecté et qui a déjà payé ses frais médicaux, son rapport médical.
Pendant ce temps, le collectif de la défense vient d’introduire, au Parquet Général de la République, une demande de liberté provisoire pour ce prévenu malade, « afin de lui permettre de poursuivre des soins appropriés dans un centre hospitalier spécialisé, car son cas nécessite d’autres analyses toxicologiques à l’extérieur du pays. Rappelons que Christopher Ngoyi avait été arrêté en janvier 2015, au lendemain des manifestations populaires contre le tripatouillage de la loi électorale.
Par Eric WEMBA