Une délégation Norvégienne conduite par Vidar Helgesen, Ministre du Climat et de l’Environnement s’est entretenu avec Henri Yav Mulang, Ministre des Finances, le mardi 23 août dernier, en présence de Robert Bopolo, son Homologue de l’Environnement. Objectif ? Evaluer les activités de l’Initiative pour la Forêt d’Afrique Centrale (CAFI), quatre mois après la signature de la lettre d’intention à Genève, Capitale Suisse. Une occasion pour cet envoyé norvégien de palper du doigt les richesses des terres et forêt de la RDC, ainsi que les défis de développement auxquels font face les populations.
Pour Henri Yav, cette visite offre une opportunité à la RDC de discuter des perspectives à court et moyen terme de mise en œuvre des stratégies et d’élargissement de ce partenariat global. A cet effet, le Gouvernement envisage mener un plaidoyer de haut niveau, conjointement, auprès des Membres du Conseil d’Administration du Fonds Vert, en amont de la COP22 qui se tiendra à Marrakech au Maroc. Cela, afin que ces derniers comprennent que l’approche-projet ne répond pas aux enjeux REDD+. Et que le Fonds Vert doit joindre ses efforts à ceux du CAFI en vue de mettre le Plan d’Investissement de la RDC au travers REDD+, qui est son fonds national.
Parallèlement, des contacts doivent être entrepris pour engager un plus grand nombre de bailleurs bilatéraux ainsi que les fondations et le secteur privé à se joindre à la RDC. Au-delà de cela se trouve la nécessité d’explorer le potentiel futur pour les ressources domestiques. Dans ce cadre, une rencontre pourrait être organisée dans six mois dans but de faire le point sur les efforts fournis et les perspectives en la matière.
Selon le Ministre, c’est une satisfaction pour le Gouvernement congolais de recevoir cette visite, quatre mois seulement, après la signature de la lettre d’intention en avril 2016, avec l’Initiative pour la Forêt d’Afrique Centrale. ‘’Cette visite vous permettra également de mesurer par vous-même, les efforts importants qui ont été fournis pour opérationnaliser la lettre d’intention signée entre CAFI et la RDC’’, a-t-il dit.
A l’en croire, il est indispensable que le Fonds National REDD+ puisse financer le plus rapidement possible des programmes de qualité portant sur des réformes structurelles nécessaires au niveau national. Cela, notamment sur l’aménagement du territoire et la réforme foncière. Aussi, est-il important qu’il démarre des actions sur terrain assurant la promotion d’un développement rurale durable dans les provinces, afin d’accroître les revenus et améliorer les conditions de vie de la population.
C’est dans cette perspective que le pays entend mobiliser les efforts de tous les acteurs notamment, les Ministères sectoriels, Gouverneurs des provinces, le secteur privé, la Société Civile et les partenaires techniques. L’idée ici, consiste à créer une dynamique positive et constructive en vue de faire du développement vert une réalité en RDC.
A cet effet, son souhait consiste à renforcer le dialogue politique de qualité initié entre CAFI et la RDC en le fondant sur une responsabilité mutuelle. Et, ladite responsabilité mutuelle concerne, d’une part, le Gouvernement qui doit impulser les réformes et politiques nécessaires, actées dans la lettre d’intention. D’autre part, les partenaires appelés à appuyer une approche de la coopération qui place le Gouvernement au centre de l’action et des changements à susciter. Et ce, d’autant plus que la RDC a choisi d’ancrer la REDD+ dans une approche stratégique nationale avec des programmes d’envergures, engageant l’ensemble de secteur du niveau décisionnel et des acteurs.
Pour rappel, c’est depuis 2012 que, le Gouvernement a, dans le cadre de sa politique de développement durable, validé la stratégie nationale REDD+, qui passe par l’utilisation et la gestion durable des terres et des ressources forestières.
Judith Asina