L‘occupation de la Zone économique spéciale (ZES) de Maluku rentre dans une phase décisive. Une délégation de la Banque mondiale s’y était rendue pour dresser un état des lieux de la question.
Avant son occupation effective, la Zone économique spéciale (ZES) de Maluku a besoin du surplus dan la fourniture de l’énergie électrique ainsi que dans l’approvisionnement en eau potable sur l’ensemble du site afin de faire face à la demande.
Dans sa configuration finale, la ZES de Maluku aura besoin de passer d’une production de 3 000 à 9 000 m3 par jour. Etant donné que la ZES de Maluku couvre un espace global de 1 129 hectares dont 885 appartenant au gouvernement central et 244 autres réservés, où le gouvernement travaille en collaboration avec la Banque mondiale. A ce jour, 74% de la zone sont prêts, à accueillir les investissements. Les 26% restants devront être finalisés dans un proche avenir. Le retard est dû à des questions d’ordre technique tel que celles relatives à la succession d’indemnisation.
Pas plus tard que la semaine dernière, une délégation de la Banque mondiale, conduite par le directeur des opérations de la Banque mondiale en RDC, Ahmadou Moustapha Ndiaye, s’était rendue sur la zone. Le coordonnateur de la Cellule d’exécution des financements en faveur des Etats fragiles et du projet de développement du pôle de croissance Ouest, Alain Lungungu, ainsi que le coordonnateur de ‘Agence des zones économiques spéciales, Auguy Bolanda, étaient de la partie. Il était principalement question, au cours de cette descente sur le terrain, de dresser un état des lieux d’avancement des travaux sur le site.
Les membres de cette délégation ont échangé autour des questions principales, relatives à la mise en valeur de la ZES de Maluku. Notamment la finalisation des compensations qui retarderait quelque peu l’avancement du chronogramme et le dossier d’appels d’offres. Ceux-ci seront lancés rapidement pour permettre le recrutement des entreprises concernées dans la viabilisation du site. Ce qui, aux yeux des experts, permettra de rattraper le temps perdu.
En février 2014, au terme de la mission qui leur a été assignée, les membres de cette commission d’identification et d’évaluation ont identifié et évalué un total de 190 parcelles et 23 concessions à exploitation agricole et industrielle. A l’époque, il ne restait plus qu’à trouver les moyens financiers pour l’indemnisation des victimes qui, jusque-là, continuaient à occuper le site.
Selon les experts, le gouvernement de la République devait trouver plus de 5 millions de dollars américains pour indemniser les occupants du site, avant que ceux-ci se déplacent de cet espace de 244 hectares. C’est alors que pourra débuter l’exploitation industrielle du site devant abriter la zone économique spéciale pilote de la RDC.
La Zone économique spéciale (ZES) est une région géographique dans laquelle les lois économiques sont plus libérales, c’est-à-dire plus avantageuses pour les entreprises que celles pratiquées dans le reste du pays. Et lorsqu’un gouvernement crée de telles zones, c’est généralement dans le but d’attirer les investissements étrangers. Pour cela, il met en place des mesures permettant aux entreprises de voir leurs coûts d’investissement, de financement et d’exploitation notablement réduits par rapport à un environnement économique « classique ».
Par Olivier KAFORO