Le gouverneur intérimaire de la province démembrée du Katanga, Yav Tshibal, n’est pas satisfait de la décision du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) de fermer son sous-bureau de Lubumbashi. Selon lui, il y a encore plusieurs milliers des réfugiés dans le Haut-Katanga.
«Je ne peux pas comprendre qu’avec un si grand nombre des réfugiés qui se trouvent encore dans le Katanga spécialement de ce côté, le représentant régional du HCR adresse une lettre au vice-premier ministre de l’intérieur, l’informant qu’il a décidé de supprimer le sous-bureau de Lubumbashi. C’est vraiment un non-sens pendant qu’on a encore 5000 réfugiés sur place que nous devons rapatrier chez eux», a déclaré le gouverneur intérimaire.
Dans son intervention lors de la célébration du 70è anniversaire des Nations unies, M. Tshibal a estimé que le moment n’était pas bien choisi pour fermer le sous-bureau de Lubumbashi.
«Cette velléité de supprimer ce bureau date de longtemps bien avant le démembrement de l’ancienne province. Et, puis cette situation va créer le chômage pour la province», a-t-il déploré.
Du côté du HCR, son porte-parole, Andreas Kirchhof, reconnait que sur le territoire de l'ancienne province de Katanga, il y a presque 5 000 réfugiés rwandais et burundais qui pour la plupart ne reçoivent pas d'assistance humanitaire.
Mais, il indique que son organisation doit souvent fermer des bureaux pour pouvoir mieux adapter sa réponse aux multiples besoins humanitaires en RDC.
«Dans le cas de Lubumbashi, heureusement qu’il existe aussi un bureau de la Commission nationale pour les réfugiés, avec du personnel compétent qui continuera son travail pour la protection des réfugiés. C'est une tâche que le HCR soutient, mais qui revient surtout aux autorités», a par ailleurs expliqué Andreas Kirchhof.