Le VPM n'est plus membre du bureau politique du Parti Lumumbiste unifié. Willy Makiashi a été exclu par le patriarche, Antoine Gizenga lui-même. Le vieux leader agacé par les dérapages et maladresses de Makiashi a fini par céder aux appels incessants d'autres cadres du parti qui voulaient depuis longtemps le mettre en dehors du jeu. Parfois zélé, Makiashi s'est permis d'aller représenter le Palu au dialogue sans mandat, ni qualité alors que les délégués désignés par le parti étaient connus. Acte de trop. Il fallait sévir et Makiashi en a payé cash. Exclu du cercle de décisions, son avenir politique s'assombrit aussi. Il sera difficile pour lui de se maintenir au gouvernement. Sa reconduction relèverait d'un miracle d'autant plus que le fils du chef du parti, Gizenga Lugi, actuel secrétaire permanent, lorgne aussi une vice-primature après le dialogue. Ambitions logiques car au Parti Lumumbiste unifié, ce poste a toujours servi de béquilles à tous ces occupants pour arpenter la plus haute marche du podium. Des exemples sont légion. Mayobo, Marie Laure Kawanda, Dovel Pango, Makiashi en sont les bénéficiaires. Et pourquoi pas Lugi ? L'homme s'est déjà inscrit sur cette voie. Qoui de plus normal de défenestrer celui qui gêne encore son passage. Seulement, Makiashi lui-même a facilité à ses adversaires du parti de bien l'évincer suite à ses fautes répétées. Vouloir représenter chaque fois le parti dans des messes politiques alors qu'il sait bien que cela est incompatible avec ses fonctions de vice-premier ministre. Tout ça lui a attiré la foudre de ses camarades du parti. Et les conséquences, il doit les tirer tout seul aujourd'hui.