Les troubles enregistrés les 19 et 20 janvier dernier à Kinshasa, n’ont pas seulement traduit le déficit de communication autour du projet de loi portant sur la révision de la loi électorale, mais aussi et surtout le hiatus entre les élus et leurs électeurs.
Aujourd’hui, mieux vaut tard que jamais, députés et sénateurs doivent mettre à profit leurs vacances pour échanger suffisamment avec leurs électeurs sur des questions d’intérêt national de manière à refléter les préoccupations des uns et des autres au sujet de bon nombre de questions qui collent à l’actualité en RDC.
Députés et sénateurs doivent ainsi être à l’écoute de la population congolaise. Au lieu de parader dans des quartiers huppés de Kinshasa pour certains ou d’effectuer de longs séjours à l’étranger pour d’autres, durant toute la période de leurs vacances parlementaires, ils auront tout à gagner à demeurer à l’écoute de leurs électeurs pour combler le déficit de communication qui sépare souvent les mandants des mandataires. Or, il est question généralement de savoir ce que veulent exactement les populations congolaises ;
Car, les troubles de 19 et 20 janvier constituent un signal fort, une alerte qui en dit long sur l’écart entre les parlementaires et les électeurs. Ce qui renvoi à dire que la population n’était pas du tout suffisamment informée de la démarche entreprise dans la salle des congrès au Palais du peuple. Bien au contraire, les rumeurs ont été plutôt plus fortes que la vraie information qu’on aurait dû attendre des élus du peuple. Conséquence, les rumeurs ont vite conduit le pays sur le chemin de la violence comme si tous les élus avaient été désavoués par leurs électeurs.
Ce genre de réactions sont souvent enregistrées lorsque les élus deviennent invisibles dans leurs fiefs. Mais, une communion de coeur et d’esprit permet aux parlementaires d’apporter en temps réel de bonnes informations auprès de leurs bases de façon ainsi à prévenir toute initiative visant à désorienter les électeurs là où la vraie information peut suffir pour tempérer les ardeurs.
Il n’est jamais trop tard pour bien faire, députés et sénateurs ont, à travers les vacances actuelles, le temps de se rattraper en descendant à la base afin d’être, cette fois-ci donc, à l’écoute de la population. Marcellin MANDUAKILA