Vendredi 31 octobre, le Salon Congo du Grand Hôtel Kinshasa a accueilli la crème politique de la Rdc, aussi bien que les chancelleries accréditées au pays. Le point d’orge était la cérémonie d’ouverture des ateliers de réflexion sur le Jubilé d’Or d’Antoine Gizenga. C’est sous son patronage que le Palu organise du 31 octobre au 20 décembre 2014 des ateliers de réflexions, d’échanges et débats ouverts à tous les intellectuelles, chercheurs, professeurs d’Université et hommes politiques de tous bords.
55 ans, de lutte politique d’Antoine Gizenga, 54 ans après l’indépendance de la RD Congo et 50 ans de lutte politique du Palu, ce parti politique s’est arrêté pour évaluer le parcours de sa lutte, celle de son chef et du peuple Congolais martyrisé par la dictature. Il s’agit de s’interroger de quoi avons-nous fait de notre indépendance 54 ans après, qu’est-ce qui n’a pas marché et pourquoi ? Quel bilan, quels acquis, quelles perspectives sur le plan politique, économique et social ?
Le passé politique du Palu
Dans le discours d’ouverture prononcé par le Secrétaire permanent et porte-parole du Palu, Willy Makiashi, il a évoqué le passé de son parti qui n’est plus un secret de polichinelle. « Il y avait ceux qui, en 1960 ont fait le pari visionnaire de fusionner le MNC, le PSA, le CEREA et la Balubakat, formant ainsi le dessein originel de l’actuel Palu », a-t-il remémoré. Ces quatre partis avaient leurs initiateurs, en l’occurrence Patrice Emery Lumumba, Antoine Gizenga, Marcel Bisukiro et Janson Sendwe. Survint par la suite la date du 22 août 1964, début d’une âpre lutte pour la reconquête de la démocratie, de la souveraineté du peuple et de la paix à l’intérieur des frontières non négociables de la RD Congo.
Compte tenu de la dictature macabre, le Palu a connu la dureté de l’exil qui a donné naissance à la Communauté Africaine de Solidarité, qui est l’ONGD d’encadrement des masses rurales et urbaines. Cet exil a coûté la vie à un grand nombre de leurs camarades et la prison à Antoine Gizenga. « Et comme l’arc-en-ciel apparait pour révoquer la pluie, le Palu a participé au référendum et aux élections de 2006 et 2011, pour conjurer la partition de notre pays et pour raffermir la démocratie, dans le cadre d’une coalition nationale qui perdure jusqu’à nos jours. Expérience fondatrice à pérenniser », a dit Willy Makiashi.
Le Présent : Conservation des acquis et la conquête d’un avenir meilleur
Le Palu est entré dans les institutions de la République, à l’effet de consolider l’unité, la démocratie et la paix tant désirées par les Congolais. La contribution de ce parti à l’action gouvernement est sans équivoque notamment, la stabilité des institutions, de la monnaie ainsi que du cadre macroéconomique ; l’atteinte du point d’achèvement, amorce du paiement de la bourse d’études, reconstruction des infrastructures, etc. « Le Palu n’est point une girouette, qui change de position selon la direction de n’importe quel vent. Il est un gros arbre, un arbre âgé de 50 ans ; un arbre qui a pour racines les masses populaires…il doit, aujourd’hui, plus que jamais, assumer son rôle de leader naturel des forces politiques et nationalistes du pays »,a-t-il précisé.
Le futur : quelles promesses pour l’avenir
A en croire Willy Makiashi, Secrétaire permanent et porte-parole du parti, le moment est venu de retracer les perspectives, conformément aux coordonnées du nationalisme lumumbiste. Car le Palu, selon ses propos, doit être comme le poing à l’allongée du bras. « Il s’agit aujourd’hui de voir l’avenir du pays, avec les yeux du passé dépouillé des scories politiques », nous a-t-il fait entendre parce que, l’agir politique du Palu doit savoir intégrer les droits des générations futures à vivre dans la paix, l’unité, la solidarité, la cohésion nationale, le travail et le développement durable, à travers une gouvernance globale plus responsable.
Les réactions
Au nombre des réactions, Marie-Ange Lukiana, membre co-fondateur du PPRD a félicité le Palu en souhaitant un heureux anniversaire à ce grand parti qui a survécu pendant 50 ans. Elle salue cette initiative de réflexion de ce parti parce que pour elle, c’est avec la tête qu’on peut impulser le développement. « Nous avons vu le programme qui est bien conçu, nous connaissons la consistance de la lutte pour le Palu, nous pensons que c’est une bonne contribution à la gouvernance car, le Palu est un parti de la Majorité présidentielle », a-t-elle précisé.
Pius Romain Rolland