Où va-t-on ?

Vendredi 7 novembre 2014 - 10:27

Quatre cents nouveaux membres ont clôturé le jeudi, 6 novembre 2014, une formation des candidats
observateurs des élections pour le compte de la Commission Africaine pour la Supervision des
Elections (CASA). Ethique et déontologie de l’Observateur électoral ; l’état des lieux du processus
électoral en République Démocratique du Congo et les perspectives des élections Urbaines,
Municipales et Locales, et les parties prenantes dans le processus électoral, telles ont été les
communications données. Il apparaît clairement que l’état des lieux du processus électoral intéresse
tous les congolais. Non sans raison. Le mois de décembre est celui que l’Abbé Président de la Centrale
électorale, Apollinaire Malumalu, a prévu, selon son calendrier partiel, pour le dépôt des candidatures
aux élections Urbaines, Municipales et Locales. Le constat, à l’heure actuelle, est que rien ne bouge
dans les états-majors des partis politiques. A quelques 24 jours du mois de décembre, l’on ne sait à quel
saint se vouer. Que faut-il apprêter ? Comment aligner les candidats selon les circonscriptions et
lesquelles, parce que la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) n’a encore rien fixé ?
Du côté de la Centrale électorale, elle-même, que des questionnements. Bien que la tâche actuellement
tourne autour de la fiabilisation du fichier électoral, la lancinante question reste les lois essentielles au
processus électoral, qui tardent. Vite, les regards sont rivés au Parlement, avec ses deux chambres,
l’Assemblée nationale et le Sénat, deux institutions qui confectionnent les lois. Alors en session
ordinaire de septembre, essentiellement budgétaire, le Parlement se préoccupe à autre chose. A la
chambre basse, c’est le contrôle parlementaire, avec des motions de défiance qui retiennent l’attention.
Le projet de loi de finances se trouve, lui, en étude au niveau de la Commission Economique et
Financière. Or, dans 39 jours exactement, ce sera le 15 décembre, jour qui coïncide avec la fin de la
session parlementaire. Alors, peut-on donner crédit à la tenue des élections au niveau local ?
Matériellement, il est impossible d’envisager cette alternative, en dépit des discours distillés à longueur
des journées. L’AETA et d’autres structures de défense des droits de l’homme sont arrivés à la même
conclusion. La CASA aussi. Elle va jusqu’à dénoncer le retard pris par le Parlement dans l’examen des
lois essentielles. Elle invite aussi le gouvernement à doter la CENI des moyens pour lui permettre de
jouer son rôle. Eu égard à tous ces atermoiements, à ces élucubrations et autres tergiversations, il y a
lieu de se demander où va-t-on.

 

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