Nord-Kivu
Des éléments de la police nationale se sont interposés hier mercredi 28 janvier au rond point Ngamwisi de Beni pour empêcher la tenue d’un meeting des partis politiques de l’opposition devant se tenir sur place.
Tôt dans la matinée, alors que la veille les parties politiques de l’opposition avaient appelé à une forte mobilisation de leurs membres, la PNC avait quadrillé la ville de Béni située au Nord-Kivu. Dans certains points chauds notamment le quartier commercial de Matonge, le Rond-point Nyamwisi et Enra, le boulevard Nyamwisi ainsi que les quartiers Mulepe, Boikene et Ngadi, la circulation des personnes était interdite, pas d’accès pas de sortie.
Sous prétexte d’empêcher des pillages, et des troubles à l’ordre public et maintenir l’ordre public, qu’un convoi composé de six jeeps des unités de patrouille fait le tour de la ville a indiqué à la presse le commandant de la ville de Béni, le colonel Flamand Baliwa Ngoy.
L’opposition fait peur
Au regard de ce qui s’est passé la semaine dernière dans la capitale congolaise l’opposition congolaise a donné la preuve irréfutable de ses capacités mobilisatrices. Démentant du coup les arguments maintes fois répétés du pouvoir qui a toujours traité ce camp de » divisé » et partant d’incapable » de mobiliser la population.
Les échauffourées de la semaine dernière ont atteint le résultat escompté. Ce, en dépit du sang versé. C’est acquis désormais, Joseph Kabila a subi la loi de l’histoire. Contrairement à 2011, il ne sera plus candidat à sa propre succession.
Quand bien même l’objectif visé est atteint, Béni a voulu enfoncer le clou. L’opposition a voulu sans doute expliquer à la population locale le bien fondé de l’alternance au pouvoir. Elle voulait aussi demander au peuple congolais de demeurer vigilant car, la lutte doit continuer notamment pour obtenir la révision de la loi électorale promulguée le lundi 25 janvier 2015.
Les manifestations publiques sont des activistes prévues par la constitution. Les empêcher en faisant usage des forces de l’ordre est une violation de la constitution. Le moins que l’on puisse dire de l’intervention policière à Béni pour empêcher la tenue d’un meeting est que le pouvoir en place a désormais une peur bleue.
Par G.O