Un des survivants de l’African Jazz : Petit Pierre témoigne sur le Feu Jamais

Mercredi 18 février 2015 - 08:44

« Manager de l’African Jazz, journaliste à la radio belgo-congolaise, attaché de presse de Patrice-Emery Lumumba, Jamais Kolonga n’était pas musicien, néanmoins un grand homme de culture congolaise bien écouté par Grand Kallé. Je demande aux autorités de lui faire honneur due à son rang. Doué d’une personnalité de forte valeur culturelle et très intelligent… » , a déclaré hier à l’Avenir Détente M. Yantula Bobina Elengesa alias Petit Pierre, un des survivants du groupe ‘ African Jazz’.
Jeune batteur rythmique, il a participé à la table ronde de Bruxelles, dans la confection de la chanson dénommée « Indépendance Cha Cha ». De son vrai nom Lema Jean, le marketeur Jamais Kolonga à l’époque évoluant à la Radio Belgo congolaise , a été le premier à mettre comme générique de toutes ses émissions radiophoniques la chanson ‘Indépendance Cha Cha’ et en donner le programme des activités alors qu’on se trouvait encore à Bruxelles, a témoigné Petit Pierre. Chroniqueur de musique de première heure, c’est par lui que le peuple congolais a été mit au parfum des résolutions de la Table ronde de Bruxelles. Un professionnel de média sans complexe à la fois journaliste, politicien et chroniqueur de musique, a commenté un confrère.

A la dislocation de l’orchestre ‘African Jazz’, Jamais Kolonga a dirigé le groupe « Afric’ambiance » en collaboration avec Maître Kalala et l’artiste musicien Kouka Matthieu. C’est le guitariste soliste Tino Baroza qui a composé la chanson « Jamais Kolonga » et on lui doit ce surnom baptisé lors d’une retrouvaille dans la ville de Luluabourg (aujourd’hui Kasai Occidental) , par son courage d’avoir dansé avec une blanche.
Le programme des obsèques prévoit la levée du corps de la morgue des Cliniques Ngaliema ce samedi et son exposition au Home Assanef après un culte d’action de grâce en la Cathédrale Notre Dame du Congo. L’enterrement surviendra le dimanche au cimetière « Nécropole entre Ciel et Terre » dans la commune de la N’Sele.

(Franck Ambangito)