Les évêques catholiques des provinces du Maniema, Nord et Sud-Kivu dénoncent le silence des autorités de la RDC et de la Communauté internationale face à la montée de l’insécurité dans le territoire de Beni, à plus de 350 km au nord de Goma. Ces prélats catholiques ont exprimé leur indignation dans une déclaration rendue publique au terme de leur conclave d’une semaine à Butembo, dans le Nord-Kivu. Les évêques de six diocèses ont demandé au chef de l’Etat de pacifier tout le pays, notamment l’Est du Congo pour faciliter la tenue des élections apaisées, rapporte Radio Okapi.
D’après la radio onusienne, ces évêques ont également dénoncé ce qu’ils qualifient de "l’affairisme" des autorités politiques et militaires et regrettent que la sécurité, la paix et l’intégrité territoriale ne soient pas inscrites parmi leurs priorités. Dans leur déclaration, ces prêtres calotins qualifient les massacres de Beni de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre.
Depuis octobre, plus de 300 personnes sont mortes suite à ce type de massacres. Vint par la suite l’attaque visant la Monusco qui a fait cinq morts. D’après des responsables locaux, les violences se seraient produites au niveau de Matembo, en périphérie de Beni. Les victimes présentent des blessures à la tête ou au ventre. Il s’agit de sept corps, " tués à la machette ou à la hache ", précise Julien Paluku, le gouverneur du Nord-Kivu. Les autorités assurent que des investigations sont en cours pour déterminer l’identité des assaillants. Rachidi MABANDU
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