Qu’est-ce qui se passe à l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), parti cher à Etienne Tshisekedi wa Mulumba ? Celui qui, avant les échéances électorales de novembre 2011, avait indiqué qu’il n’a pas lutté en vain pour laisser la place à d’autres personnes.
Cette phrase reste encore dans la mémoire des combattants qui croient encore en cet homme. Mais plus de deux mois depuis son transfèrement à bord d’un avion médicalisé vers la Belgique, la population congolaise, plus particulièrement les combattants de l’UDPS, n’ont plus eu des nouvelles de cet opposant historique. Aucun membre de sa famille n’ose le dire, même les membres de son parti ne communiquent pas autour de la santé du Président de l’UDPS, Etienne Tshisekedi wa Mulumba.
Entretemps, le torchon brûle et continue de brûler au sein de l’Union pour la démocratie et les progrès social entre les pros et les anti-Félix Tshisekedi. Un cadre par ailleurs, sous couvert d’anonymat, n’hésite pas de déclarer que la bataille n’est pas ouverte, mais elle est belle et bien là. De quelle bataille s’agit-il ? ,se demandent les observateurs, analystes et curieux de la scène politique.
Ce cadre, dit-il, son fils biologique est accusé par ses adversaires de vouloir prendre déjà le leadership du père pendant qu’il est encore en vie. Ceci partant des différentes tournées qu’il (Félix Tshilombo) effectue à l’intérieur de la RD Congo. Il faut souligner que dans le passé, l’épouse (Maman Marthe) et son fils (Félix) n’ont jamais marché dans la ligne dictatoriale de son mari et père. D’autant plus que le radicalisme a fait perdre beaucoup d’opportunités à ce parti.
Il convient de souligner également, selon nos sources du Canada bien informées, que le Représentant de l’UDPS/Canada qui aurait divulgué un rapport interne dans la presse est mis à l’écart. Lequel rapport renseignait la tenue prochaine et l’organisation d’un Congrès anticipé au sein du parti pour préparer la succession d’Etienne Tshisekedi.
Très serein, Félix TshilomboTshisekedi, à en croire l’un de ses proches, pense par contre que le parti a plutôt besoin d’être redynamisé. Il affirme dans la même logique que Félix TshilomboTshisekedi n’est pas en train de chercher à se positionner en dauphin de son père, mais toujours estime-t-il qu’il est capable de servir les intérêts du parti.
Retirer l’ordre de mission à Félix Tshisekedi !
Selon le correspondant de la Rtg@ World à Lubumbashi, dans la province du Katanga, rien ne va plus à l’UDPS/fédération de Katanga depuis l’arrivée du Secrétaire national chargé des Affaires avec l’extérieur, Félix Tshisekedi Tsholombo. Pendant qu’un groupe de partisans et hauts cadres de cette formation politique l’accompagne à l’intérieur du territoire de Katanga, une autre frange déteste sa présence qui, selon elle, a créé un désordre et un déséquilibre au sein du parti basé au Katanga.
Nous apprenons même que le comité en place accuse Félix Tshilombo d’être l’avocat des autres cadres ayant désavoué l’UDPS pour des intérêts égoïstes en adhérant à l’influence politique actuelle. Le camp déçu par le biais du président fédéral UDPS/Katanga, Jean Kitulu Lumbwe précise que tout remonte en 2011, jusqu’après les élections couplées en République démocratique du Congo, dont les résultats contestés accoucheront d’une division au sein de l’UDPS dont l’UDPS acquise au changement et celle liée à l’idéologie d’Etienne Tshisekedi.
Pour remédier à cette situation qui devient de plus en plus explosive au Katanga, notre correspondant qui cite le Secrétaire général, indique qu’il doit retirer l’ordre de mission à Félix Tshisekedi, parce que la situation est empoisonnée par le sens du dauphin à Etienne Tshisekedi. Or, il n’y a que le congrès qui peut déterminer le successeur à Etienne Tshisekedi et cela, en se débarrassant des députés corrompus.
Cette fronde mérite d’être prise au sérieux et analysée pour des solutions qui unissent et non qui divisent. Ce qui est vrai, en aucun cas Félix Tshisekedi n’a annoncé qu’il succédait à son père. Il affirme tout simplement que s’il effectue une tournée sur l’ensemble du territoire national, c’est dans le seul objectif de redynamiser le parti. D’ailleurs, il a toujours souligné que la redynamisation n’était pas seulement de sa compétence, mais un droit à la portée de tous les membres et cadres du parti.
Ne dit-on pas que « qui se sent mauvais, se mouche ! ». Si des cadres de l’UDPS se permettent de quitter le bateau pour le simple fait que Félix Tshisekedi effectue une tournée nationale, ils sont libres. Mais ils doivent savoir qu’un parti politique ne se gère pas dans la rumeur, mais dans le respect des textes.
Que cache-t-on donc à travers tout ce remue-ménage au sein de l’UDPS ? A cette question, il n’y a plus de doute que la succession va devoir être effective, et surtout ce parti, du vivant des quatre membres du directoire ( Mbwakiem, Lihau, Kibassa et Tshisekedi) n’avait jamais organisé un congrès. Mais croire qu’il y en aura un pour désigner le successeur d’Etienne Tshisekedi, c’est du domaine d’un rêve et non de la réalité.
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