Comme annoncé par plusieurs médias, Etienne Tshisekedi a conduit, hier lundi 18 juillet 2016 au Quai d’Orsay, siège du ministère français des Affaires Etrangères, à Paris, la délégation du Rassemblement pour la Défense des Valeurs de la République. On a reconnu, dans les rangs de l’Opposition congolaise, Moïse Katumbi Chapwe (G7), Raphaël Katebe
Katoto (Alternance pour la République), Gabriel Kyungu wa Kumwanza (G7), Olivier Kamitatu (G7), Delly Sessanga (Alternance pour la République), Freddy Matungulu (Dynamique), Martin Fayulu (Dynamique), Félix Tshisekedi (UDPS), Gilbert Kankonde (UDPS) , etc. Le banc de la communauté internationale affichait le Directeur-Afrique au ministère français des Affaires Etrangères et ses collaborateurs, les Envoyés Spéciaux des Nations Unies, de l’Union Européenne, de l’Union Africaine, de l’Organisation Internationale de la Francophonie
et des USA (Thomas Perriello) dans les Grands Lacs, ainsi que les Représentants de la Grande-Bretagne (Mme Danae), de la Belgique et de l’Allemagne.
A en croire des sources dignes de foi, la rencontre a duré environ quatre heures. Pendant cette longue séance de travail, les deux parties ont échangé autour des questions bien connues de la place de Kinshasa, notamment le Dialogue, le Processus électoral, la Résolution 2277, la libération des prisonniers politiques et d’opinions, le respect du délai constitutionnel pour l’organisation des élections présidentielle et législatives nationales, la recomposition de la CENI, la révision du fichier électoral, l’élaboration d’un calendrier
électoral consensuel, le financement et la sécurisation des élections, etc.
A cette occasion, les leaders du Rassemblement pour la Défense des Valeurs de la République ont réitéré leur position arrêtée depuis le Conclave de Genval (08 – 10 juin 2016), à savoir l’organisation d’un Dialogue selon l’esprit et la lettre de la Résolution 2277 du Conseil de Sécurité des Nations Unies (30 mars 2016) et non de l’ordonnance du Chef de l’Etat, la libération des prisonniers politiques et d’opinions avant l’ouverture des travaux du Dialogue, le refus de toute prolongation du second et dernier mandat présidentiel, la mise en
place d’un nouveau bureau neutre et indépendant à la tête de la CENI, l’enrôlement de tous les électeurs dont les nouveaux majeurs, l’audit du fichier électoral, la publication urgente d’un calendrier électoral consensuel, etc.
Selon plusieurs participants à la réunion du Quai d’Orsay, les
Envoyés spéciaux de l’ONU, de l’UE, de l’UA, de l’OIF et des USA dans
les Grands Lacs ainsi que les représentants de la Grande-Bretagne, de
la Belgique, de l’Allemagne et de la France ont fait montre d’une
grande compréhension des enjeux politiques de l’heure en République
Démocratique du Congo et des attentes légitimes du peuple congolais.
Ils ont particulièrement pris acte de la position du Rassemblement
pour la Défense de Valeurs de la République de voir le Dialogue
revêtir un caractère réellement inclusif et se dérouler sous l’empire
de la Résolution 2277.
La grande leçon à tirer du choix du Quai d’Orsay comme cadre
d’accueil de la séance de travail d’hier lundi 18 juillet 2016 est la
reconnaissance internationale formelle d’Etienne Tshisekedi et ses
compagnons de lutte comme acteurs incontournables dans la recherche
des voies et moyens de sortie de la crise politique congolaise. La
seconde est que la communauté internationale s’est engagée dans un
travail d’approche en direction de l’Opposition congolaise afin de
maximiser les chances d’organisation du Dialogue, l’unique voie de
sortie de la crise, et de relance du processus électoral en panne.
C’est dans cet ordre d’idées qu’avant le rendez-vous d’hier au Quai
d’Orsay, une délégation du Groupe de Soutien de l’Union Africaine à la
Facilitation du Dialogue avait pris langue, il y a une dizaine de
jours à Bruxelles, avec Etienne Tshisekedi et ses pairs du
Rassemblement pour la Défense des Valeurs de la République.
A en croire les observateurs, l’Opposition et les représentants de la
Communauté Internationale ont eu des échanges de haute facture sur
l’étendue de la crise congolaise et la thérapeutique à y appliquer.
Mais, ceux-ci ont tenu à insister sur le fait qu’en dépit de leur
forte implication dans le dossier congolais la solution durable à la
crise politique revient au peuple congolais lui-même et à ses leaders.
Kimp