Tshibanda : « Cette conférence contribue à jeter les bases de la consolidation de la paix »

Jeudi 25 février 2016 - 11:29

Selon le ministre des Affaires étrangères, « on ne peut pas avoir la paix à long terme si, dans un pays ou dans une région, la pauvreté est rampante ».

 

La conférence sur les investissements privés dans la région des Grands Lacs représente énormément parce qu’elle contribue à jeter les bases de la consolidation de la paix dans la région des Grands Lacs. Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Raymond Tshibanda, l’a indiqué hier mercredi 24 février à la presse. C’était au sortir de l’audience qu’il a accordée au Secrétaire général des Nations unies, Ban-Ki-Moon, à son cabinet de travail, dans la commune de la Gombe. Le secrétaire de l’Onu a séjourné à Kinshasa où il a pris part à cette conférence.

 

« Vous savez qu’on ne peut pas avoir la paix à long terme si, dans un pays ou dans une région, la pauvreté est rampante. Et qu’en dépit d’efforts sur l’amélioration de la gouvernance, on remarque que, dans pratiquement tous les Etats de la région, on reste confronté à un problème important, celui du financement. Le financement dont on besoin pour mettre en chantier tous les projets de développement et infrastructures socio-économiques, du développement de l’agriculture. Pour cela, nous avons besoin, d’un secteur privé actif et des investissements du secteur privé aussi bien de la part des investisseurs nationaux que de la part de ceux qui viennent d’autres horizons. Cette conférence est importante dans la mesure, où elle va aider à mobiliser les capitaux dont nous avons besoin pour aider à l’intégration régionale, créer des opportunités d’emplois pour la jeunesse de notre région ».

 

A la question de savoir si la RDC est prête à recevoir tous les investisseurs avec tous les problèmes qu’elle connaît dans sa partie Est, le ministre a répondu en ces termes : « Non, il n a pas de problèmes de sécurité aujourd’hui suffisante pour tenir les investisseurs à distance. Ce pays revient de très loin. Aujourd’hui, il n’y a pas de problèmes de sécurité sur pratiquement 99 % du territoire congolais». Et de poursuivre: «Cette conférence a notamment pour objet de changer le narratif sur la RDC. On ne peut pas continuer à parler d’un Congo qui est pratiquement dépassé. Il faut qu’on parle du Congo d’aujourd’hui, où les Congolaises et Congolais circulent sur l’ensemble du territoire national. Nous avons quelques poches d’insécurité qui sont bien localisées dont les Forces armées de la RDC sont en train de s’occuper avec notamment le concours des Nations unies ».

 

A l’issue de l’audience lui accordée par le ministre Raymond Tshibanda, le secrétaire général des Nations unies n’a fait aucune déclaration à la presse.

Par Bienvenu IPAN