Tribunal de Paix de la Gombe : Un ex-fiancé réclame son argent et ses cadeaux

Mardi 10 juin 2014 - 12:14

Image retirée.

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Une affaire relative à la rupture abusive de fiançailles oppose deux amoureux au Tribunal de paix de la Gombe. L’histoire de leur relation sentimentale qui a débuté avec une intense flamme d’amour, a sombré subitement jusqu’à les pousser à la séparation.

Mais au lieu de s’en arrêter là, ils sont devant les juges où la jeune fille est sommée de rembourser tous les cadeaux et l’argent reçus de son fiancé pendant la période de leur courte idylle.

Au tribunal, Désiré ne sollicite qu’une chose la condamnation de Rosette à 20.000 USD, ainsi que de tous ceux qui ont occasionné de près ou de loin, sa séparation avec l’ancienne élue de son cœur.
Cette cause inscrite sous e RC 9966, a été examiné le lundi 9 juin 2014, et le verdict est attendu dans le délai légal.
Justifiant sa citation, Désiré a raconté le début de son idylle, soutenant qu’il avait promis de prendre en mariage la partie adverse. Et pour officialiser sa relation amoureuse avec la belle Rosette, il avait pris soin d’écrire aux parents de cette dernière. Non seulement pour les informer de son projet, mais aussi pour leur demander la dot en espèces et en nature. Au lieu de remettre ladite lettre à ses parents, Rosette l’a plutôt amenée au curé de la paroisse saint Jean-Marie Vianney qui l’avait découragé, selon l’ex-fiancé.
C’est à partir de ce moment-là que la jeune fille qui a brutalement renoncé à ces relations d’amour naissantes, ne voulait plus sentir son prétendant. Désiré sait aussi qu’elle avait rompu cette relation en complicité avec sa mère, sans aucune raison fondée.

Etant donné qu’il avait effectué beaucoup des dépenses sur la jeune fille à l’occasion de son anniversaire, et autres, Désiré a saisi le tribunal, afin qu’il soit dédommagé pour tous les préjudices subis. Parmi les accusés, il a cité la mère de Rosette, ainsi que le curé de l’église saint Jean-Marie Vianney pour avoir occasionné cette rupture entre lui et sa fiancée. Le curé, a-t-il laissé entendre, s’était fait passer, on ne sait comment, pour le parent direct de Rosette, alors qu’il ne l’était pas. En substance, le religieux avait pris de décisions à la place des parents biologiques de l’accusée, décisions allant jusqu’au rejet de sa proposition de mariage.
En réplique, les avocats de la défense ont demandé le rejet de la présente action au motif qu’il s’agit d’une action mensongère. Raisons invoquées, il y a défaut de qualité dans le chef du plaignant précité et défaut d’objet, parce qu’il n’y a aucune pièce qui atteste de l’existence de ces fameuses fiançailles. En outre, la mère de cette dernière n’a jamais vu ni reçu le plaignant chez lui comme son gendre, et elle n’a jamais reçu un sou de sa part. Pour ces avocats, on ne peut demander des obligations que lorsqu’on a déjà fiancé quelqu’un. Dans le cas d’espèce, il n’y a jamais eu une quelconque relation entre les deux parties. C’est une victime imaginaire, ont martelé les mêmes conseils, avant de relever que Désiré n’a jamais démontré qu’il y a eu une promesse de mariage et n’a jamais prouvé par un écrit, les dépenses qu’il réclame. Pour qu’il y ait dommage, soutient un des conseils de la défense, il faudrait qu’il puisse y avoir une faute.

Dans le cas d’espèce, il n’y a jamais eu cela. Ils ont alors demandé au tribunal de condamner le plaignant Désiré au paiement de 20.000 $, ainsi qu’aux frais d’instance pour avoir souillé l’honneur de leurs clients. Ils ont ajouté que leur cliente Rosette est une servante catholique, étudiante à la faculté de médecine et présidente du groupe des jeunes dénommé « Amis de don Bosco » qui est implanté à la paroisse saint Eloi, dans la commune de Barumbu. Et Désiré a toujours cherché à courir derrière elle, mais elle ne l’a jamais accepté. Elle n’a jamais reçu ses cadeaux.
Les avocats de Rosette ont même signalé que le citant avait saisi le cardinal Monsengwo et le bourgmestre de la commune de Lingwala, pour cette affaire. Et comme il n’a jamais obtenu gain de cause, il a cité Rosette en justice.

Murka et les stagiaires de l’IFASIC JEPHER PASI et Laurianne BOYAMBA

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