Les recettes annuelles attendues -non réalisées- par le secteur de tourisme en RDC n’excède guère les 10 millions de dollars. D’ailleurs la Police nationale rapporte mieux que l’ICCN et l’OIT et autres services de tourisme réunis. Quoique disposant de 9 parcs nationaux, des réserves animalières et florales ainsi que divers sites touristiques, la RDC demeure un nain dans ce secteur par rapport au Rwanda ou encore au Congo voisin.
Avis d’experts, la RDC, loin de redorer son image d’antan, celle des années 1980, époque où le tourisme ne rapportait certes pas comme les mines, mais était comme une fierté nationale. Quand, sous d’autres cieux, il passe pratiquement pour un domaine de souveraineté, en RDC, le tourisme n’est plus qu’un appendice du ministère de l’Environnement et Conservation de la nature. Ce n’est que pour des raisons d’arrangement politique consécution aux Concertations nationales lesquelles ont jeté les bases d’un gouvernement de cohésion nationale que le tourisme est redevenu un portefeuille à part entière et confié à l’ADR- parti présumé de l’opposition fondé par d’anciens du MLC- Mutiri wa Bashara. Une loi-cadre censée régir le secteur de Tourisme élaborée depuis 2012, apprend-on, n’a jamais été dans l’une ou l’autre chambres du Parlement.
Pourtant la RDC possède un potentiel touristique inestimable mais inexploité pour positionner ce domaine parmi les secteurs productifs dans l’économie du pays, a-t-on indiqué cjhez Matthias Bwabwa Wa Kayembe, à l’ANAPI, Agence nationale pour la promotion des investissements dans sa dernière publication «Investir sur le tourisme en RDC ».
Le pays offre une gamme variée d’attraits touristiques à travers ses provinces qui présentent , selon l’ANAPI, des particularités multiformes susceptibles d’être exploitées pour le développement des types variés de tourisme. Il s’agit d’une faune sauvage et d’une flore luxuriante, des parcs nationaux, des réserves naturelles et des domaines de chasse, des sites naturels comprenant des chutes, des lacs et des montagnes, des sites construits parmi lesquels des monuments et des édifices religieux ainsi que des sites culturels composés des musées et des marchés d’œuvres d’arts. Parmi les parcs nationaux, quatre figurent sur la liste des biens du patrimoine mondial dressé par l’UNESCO, Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture. Il s’agit des parcs et réserves des Virunga, 800.000 hectares, situé dans la province du Nord-Kivu où vivent des gorilles des montagnes, des hippopotames et des éléphants. Il s’y développe une activité touristique basée sur l’observation des gorilles, l’ascension du mont Nyirangongo, avec ses irruptions volcaniques et un trekking sur le Ruwenzori, qui l’un est des monts le plus élevés d’Afrique.
Le parc de Kahuzi Biega (600.000 ha) se trouve dans la même province et entretient un centre de réhabilitation des chimpanzés et regorge des gorilles de plaines. On y observe des gorilles des plaines. On y observe des gorilles et accueille des balades et des visites des chutes, des découvertes d’eau thermale, des villages et une culture des pygmées. La Province Orientale quant à elle possède un parc patrimoine de l’UNESCO qu’est Garamba (500.000 ha) doté des réserves d’éléphants, des girafes, des buffles, des phacochères, des lions, des léopards, des servals, des hyènes, des hippopotames, des chimpanzés et des babouins. Le parc de Garamba est un site d’observation de safaris et de la faune. Pour sa part, le parc de la Salonga, se trouvant dans les provinces de l’Equateur, le Bandundu et les deux Kasaï avec 3.6000.000 hectares compte des bonobos (espèce rarissime) et des éléphants. Outre ces domaines de l’UNESCO, la RDC compte également les parcs de Maïko, avec des réserves d’okapi et des paons congolais d’Upemba et ses oiseaux aquatiques ainsi que le parc de Kundelungu qui est un dernier refuge du guépard, des zèbres, des antilopes, des élans du cap et le grand koudou et des oiseaux. Ils sont situés respectivement dans les provinces Orientale et du Katanga.