(UVIRA)- La localité de Mutarule ressemble à une cité fantôme après le carnage de 35 personnes perpétré par des hommes armés non autrement identifiés dans la nuit de vendredi à samedi.
Les habitants de cette localité située sur la plaine de la Ruzizi, à 70 kilomètres de Bukavu continuaient à fuir dimanche l’horreur et les représailles au cas où la communauté victime voulait se venger. Ils se sont dirigés vers Sange et Uvira, a-t-on appris d’un notable local. Une vingtaine de maisons ont été également incendiées lors de cette ignoble opération, indique le ministre provincial de l’Intérieur. A Kinshasa, le député national, Justin Bitakwira a dénoncé cette tuerie et a exprimé toute sa compassion aux familles de victimes. L’élu d’Uvira a exigé l’ouverture d’une enquête pour identifier les auteurs et les complices de ce crime odieux afin qu’ils soient sévèrement punis. Le cadre Unc a interdit à la population de sa contrée de mener une quelconque forme de vengeance et à la paix. Il a plaidé aussi pour la permutation des troupes déployées dans ce coin vers d’autres villes ou territoires du pays.
‘‘Nous voulons qu’on change des militaires. Que ceux qui sont déployés sur la plaine de la Ruzizi, soient envoyés ailleurs parce que nous voulons qu’on nous amène des nouvelles troupes venant d’autres provinces’’, a insisté Justin Bitakwira. Depuis 2012, une crise née de l’assassinat du chef coutumier Rundi ravive la tension entre les communautés Rundi et Bafulero. En septembre de la même année, le ministre national de l’Intérieur, Richard Muyej avait mené une mission de pacification et de réconciliation pour calmer la colère qui montait entre les communautés rivales. Les deux camps d’ailleurs avaient signé un pacte de paix et de non agression qui était très respecté jusqu’à ce que ce nouveau massacre intervienne, a rappelé le chef d’un poste administratif de la plaine de la Ruzizi.
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