Trois jours ont suffi aux 100 leaders des étudiants et des Mouvements de jeunesse de la ville de Kinshasa pour être sensibilisés aux effets "déclencheurs ou multiplicateurs " que peuvent avoir certaines normes du genre sur les violences sexuelles basées sur le genre.
Aussi, ces jeunes ont été initiés à l’utilisation de l’outil d’analyse Genre et santé. Ils ont identifié les principales normes qui participent aux violences sexuelles et celles basées sur le genre dans leurs milieux et mis en place un calendrier pour échanger et discuter à travers les médias sociaux sur les normes répertoriées.
Cet atelier qui s’est tenu du 06 au 09 juin au centre Caritas, a permis aux participants de traiter les sujets tels que la construction sociale du genre, les inégalités basées sur le genre, les liens entre genre, violences basées sur le genre et santé ainsi que l’implication des hommes dans la lutte contre ce fléau.
A l’ouverture de ce forum sur l’implication des hommes dans la lutte contre les violences sexuelles basées sur le genre, le représentant de la ministre du Genre, famille et enfant a salué cette initiative qui place les jeunes au cœur du changement de comportement. Et de faire savoir, ces 3 journées sont organisées pour permettre aux jeunes de devenir le fer de lance pour la lutte contre les violences sexuelles basées sur le genre en RDC.
L’assistant de la représentante de l’UNFPA en RDC Ngoy Kishimba a indiqué que ce forum de 3 jours avec les principaux leaders des mouvements de jeunesse de la ville de Kinshasa est une occasion de discuter et d’échanger sur la manière dont certaines normes sociales participent aux violences basées sur le genre, ainsi que la nécessité de voir les hommes et les garçons s’y impliquer, pour y mettre fin, est un grand pas vers une résolution durable de ce problème dans la mesure où, on s’emploie à détruire le mal à partir de sa racine.
D’après lui, l’utilisation des médias sociaux pour étendre les discussions en vue de toucher beaucoup plus des jeunes que ceux qui sont présents à cette cérémonie, est un motif de satisfaction. Et d’ajouter, cette approche permettra de faire sortir nos discussions et échanges de ce cadre pour l’étendre à des milliers d’autres jeunes à travers le pays et pourquoi pas à travers le monde.
Selon son entendement, "les jeunes d’aujourd’hui étant les parents et responsables de demain, si à travers ces assisses ainsi que les discussions qui se poursuivront via les médias sociaux, ils sont correctement informés et éduqués, je ne doute pas un instant, ils puissent à leurs tours être les moteurs du renouveau, de la justice et de l’équité que nous recherchons dans nos sociétés. Nous aurions alors fait, un investissement durable". Le représentant de la représentante de l’UNFPA n’a pas manqué de remercier la Banque Mondiale à travers son projet PARSS pour avoir financé la tenue de ces assisses. Mathy MUSAU
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