Le journaliste du Soirmag, Philippe Engels, s'est procuré un document interpellant qui montre que, souhaitant prospecter sur le marché congolais, le groupe Duferco a fait appel à un consultant qui n’était autre que Serge Kubla. Il s'agit en fait d'une facture dans laquelle on y découvre les montant perçus par Serge Kubla mais aussi le montage financier mis en place à cet effet. L'avocat de Serge Kubla dénonce une violation du secret de l'instruction.
Car pour faire se faire payer ses missions de consultances en Afrique, Serge Kubla a choisi de monter une société écran sur l'île de Malte. Cette société est capitalisée à hauteur de 1250 euros. Serge Kubla en est le directeur et le seul actionnaire.
Nous sommes alors en 2009, Serge Kubla vient à peine d'être réélu au parlement wallon, il est aussi bourgmestre de Waterloo et siège au conseil d’administration de la banque Dexia. Des mandats publics pour lesquels il est rémunéré.
Sur cette facture on peut lire que le rôle de Serge Kubla en tant que consultant aurait été de prospecter le marché congolais pour le compte du groupe Duferco. Une mission pour laquelle "le 30 janvier 2011, Serge Kubla s’est fait payer 60 000 euros de ‘consultency fees’ sur un compte secret localisé à Malte", écrit le Soirmag (voir pdf ci-dessus). Cette facture serait loin d'être la seule, puisqu'au total, le Soirmag affirme que Serge Kubla touchait 240 000 euros par an.
Cette facture est l'une des pièces du dossier Kubla, un des éléments qui ont conduit l'homme fort de Waterloo en prison, et sur lequel il a été interrogé par les enquêteurs. Si la justice enquête encore, une chose est sûre, ce document établit des liens, des montants, des pratiques qui posent pas mal de questions d'éthique politique.
Retrouvez l’article complet dans le Soir magazine de ce mercredi.
"Violation du secret de l'instruction"
"Il est invraisemblable que des pièces à l'instruction depuis moins de huit jours se retrouvent dans la presse", a réagi mardi soir Me Denis Bosquet, l'avocat de Serge Kubla. Me Bosquet "se réserve le droit de déposer plainte pour violation du secret de l'instruction", a-t-il indiqué à l'agence Belga.