Situation sécuritaire dans l’est de la RDC : François Muamba dénombre des progrès retraçables

Lundi 27 octobre 2014 - 12:31

our le coordonateur du Mécanisme national de suivi de la mise en œuvre de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba (MNS), il s’agit, pour le gouvernement, de créer les conditions d’une paix qui débouche sur la stabilité.

Le point de presse tenu le 24 octobre par le coordonateur du MNS, François Muamba Tshishimbi, dans les locaux de cette structure, à Gombe, lui a permis de relever les efforts fournis par le gouvernement de la République, sous l’égide du chef de l’État, Joseph Kabila, pour créer les conditions d’une paix durable à l’est du pays, conformément aux engagements pris dans le cadre de l’accord signé à Addis-Abeba.

Pour le coordonateur du MNS, en effet, l’est du pays a connu beaucoup de progrès, ces derniers temps. À l’en croire, selon ces avancées, qui sont retraçables, il n’y a plus d’espaces occupés d’une manière permanente par les groupes armés dans cette partie du pays. Ce qui cadre avec l’engagement pris par le gouvernement, dans le cadre de cet accord, de restaurer l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire national. « Des pans entiers du pays étaient, il y a près d’une année, contrôlés par des forces négatives. Mais, grâce à la restructuration menée par le commandant suprême de notre armée et la détermination de nos officiers et nos soldats accompagnés par la brigade internationale de la Monusco, nous avons mis fin à cette occupation de fait de pans entiers de notre territoire », a-t-il expliqué.

Lutter contre les forces négatives

Pour François Muamba Tshishimbi, en combattant les forces négatives actives au pays dont le M 23, les Adf-Nalu et les FDLR, le gouvernement met également tout en œuvre afin d’annihiler tout prétexte d’activités de pays voisins de la RDC au sein du territoire congolais, étant donné que les groupes armés sont soutenus par les pays étrangers. « « Il est clair que tous ceux qui ne sont pas Congolais n’ont pas vocation à revenir dans notre pays. Nous n’en voulons plus de ces gens-là sous cette forme-là dans notre pays », a-t-il insisté.

Parlant des FDLR, le coordonateur du MNS a clairement souligné la volonté du chef de l’État et du gouvernement congolais de les voir quitter le territoire de la RDC. « Pour le gouvernement congolais, leur destination, c’est le Rwanda. Ceux qui trouvent qu’ils ne peuvent pas regagner leur pays pour une raison ou une autre, qu’ils cherchent où aller. Ils n’ont pas de place sur le territoire congolais », a-t-il insisté.

François Muamba a également souligné l’entente signée avec la communauté internationale d’accorder à ces FDLR six mois pour leur désarmement volontaire, à partir du 2 juillet 2014, délai au terme duquel, si rien n’est fait, elles seront contraintes au désarmement forcé. Par ailleurs, le coordonateur du MNS, s’appuyant sur l’évaluation à mi-parcours de ce délai accordé aux FDLR par la SADC et le CIRGL, a noté que jusqu’au 20 octobre, rien n’a encore bougé. Ce qui l’a amené à rappeler la détermination de la communauté internationale de ne plus accorder de sursis supplémentaire à ce groupe armé pour son désarmement volontaire. « Le chef de l’État, Joseph Kabila, avait, à la clôture des concertations nationales, demandé à toutes les forces négatives de saisir la chance de déposer volontairement les armes. Mais, le président de la République avait également noté que cette fenêtre ouverte ne le resterait pas éternellement. Aujourd’hui, il est inconcevable que ces gens que nous avons accueillis chez nous et qui nous ont fait subir des actes décriés dont les pillages, massacres, viols, etc. se mettent, en ce moment, à poser des questions », a-t-il souligné.

« Nous faisons face à une forme de terrorisme qui appelle à des réponses spécifiques »

Alors que l’histoire du M23 serait, selon lui, terminée, François Muamba pense que malgré la loi sur l’amnistie, la justice devra être de mise. Pour lui, tous ceux qui, par leurs activités dans l’est du pays, ont été reconnus comme auteurs des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité, des viols, pillages, destruction méchantes des avoirs des particuliers devront pouvoir rendre compte à la justice nationale, régionale ou internationale. François, Muamba, parlant des ADF, a noté que ce groupe a toujours été traqué. Ce qui conduit ses membres, a-t-il indiqué, dans leur débandade, à se constituer en petits groupes menant des actions de terrorisme. « Nous faisons face à une forme de terrorisme qui appelle à des réponses spécifiques », a-t-il souligné. C’est cette forme d’activités de ce groupe qui est à la base des morts enregistrés dernièrement dans cette partie du pays dont à Beni. Mais, à l’en croire, tout est mis en œuvre afin de créer des conditions de la neutralisation des ces petits groupes terroristes.

 

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