Ses incessantes turpitudes dans l’application stricte du droit international et son laxisme en ce qui concerne le respect de ses obligations statutaires pourraient accélérer son éloignement
Malgré les apparences de sérénité affichées par les dirigeants de la RDC après l’inutile bras de fer engagé contre l’Organisation de Nations Unies en expulsant cavalièrement son chef de Bureau en charge de droits de l’homme à Kinshasa, Scott Campbell, ces derniers ne savent plus sur quel pied danser étant donné que le Conseil de sécurité et le Secrétaire général de l’organisation universelle confirment et maintiennent le rapport querellé du précité sur les violations massives de droits de l’homme en RDC !
Avec ce retour en douceur de manivelle à partir de New York qui refuse de désavouer son fonctionnaire et de le livrer les pieds et les poings liés à leur pouvoir, les autorités de la RDC ont à choisir à présent entre la proclamation publique d’un non lieu au profit du diplomate onusien injustement expulsé à leur initiative et le statu quo impliquant automatiquement des mesures de rétorsion de la part du Conseil de sécurité des Nations Unies.
Turpitudes et laxisme !
D’après des spécialistes du système de Nations Unies, lesdites mesures de rétorsion du Conseil de sécurité de l’Onu peuvent varier du tout au tout. Mais dans le cas troublant actuel où l’autorité de l’Organisation est ostensiblement mise en cause par un Etat membre à part entière, la mesure qui parait la plus plausible (parce que proportionnelle à la gravité de la faute commise) est celle de l’isolement pur et simple, avec toutes les conséquences que cela pourrait comporter.
Force nous est de rappeler que la RDC est signataire de la Charte de l’Organisation de Nations Unies depuis son accession à l’indépendance en 1960. Suite à ses graves contradictions internes souvent liées à l’impéritie de ses dirigeants, ce pays a souvent été au centre de scandales qui le prédisposaient à l’isolement.
Les mêmes spécialistes du système de Nations Unies signalent que la RDC est loin d’être un membre modèle à suivre de l’organisation universelle.
Ils indiquent par ailleurs que les incessantes turpitudes politiques et diplomatiques de ce pays, surtout dans l’application stricte du droit international, ainsi que son laxisme en ce qui concerne le respect de ses obligations statutaires, pourraient accélérer son éloignement d’autres Etats membres de la communauté !
On pense généralement que dans son état actuel de pays à genoux, la République démocratique du Congo ne pourrait tenir le coup en aucun cas s’il venait à être mis au ban de la communauté internationale.
Par Kambale Mutogherwa