La session parlementaire ordinaire de mars 2014 sera officiellement clôturée dimanche 15 juin prochain. S’il est vrai que les deux chambres du parlement, en l’occurrence l’Assemblée nationale et le Sénat, ont effectivement travaillé
au cours de cette session et finalisé certains points inscrits dans le calendrier, en rapport avec le contrôle parlementaire et les matières législatives, il est aussi vrai que les chances pour cette session d’être marquée par l’exercice du contrôle budgétaire sont presque nulles.
Pourtant, des textes en-la matière recommandent, de manière claire, ce contrôle dans les délais précis qu’ils accordent aux institutions compétentes de l’Etat.
Même le débat sur la reddition des comptes de là loi de finances de l’Etat pour l’exercice 2012 prévue dans le calendrier de la session tarde à commencer à l’Assemblée nationale jusqu’à présent, alors qu’il reste 9 jours seulement pour la cérémonie de clôture officielle de la session en cours.
En ce qui le concerne, le député national Henri Thomas Lokondo avait, dans une motion soulevée lors d’une séance plénière de la chambre basse, plaidé pour le contrôle budgétaire à mi-parcours sur la loi de finances de l’exercice 2014. Cet élu du peuple avait démontré largement la pertinence et l’intérêt de cette procédure pour la nation congolaise tout entière.
L’opinion se rappellera, par ailleurs, qu’il y a quelques temps, le Fonds monétaire international (FMI) avait insisté sur le renforcement du contrôle budgétaire en République Démocratique du Congo afin de mieux gérer les dépenses de l’Etat.
Dans cette optique, le chef de mission de cette institution de Breton Wood en RD Congo avait recommandé aux autorités congolaises rencontrées dans le cadre de la revue du Programme économique du gouvernement (PEG), de limiter les dépenses de l’Etat par rapports aux recettes.
La finalité était, de son avis, de maîtriser l’inflation et assurer l’assainissement du cadre macro économique susceptible d’impulser la véritable relance de l’économie nationale.
Il appartient donc aux institutions compétentes de remédier le plus rapidement possible à cette situation pour que le contrôle budgétaire devienne effectif et régulier en RD Congo et que la gestion de la chose publique soit transparente et exempte de fraudes.
Déjà annoncée à la chambre haute du parlement congolais, la session parlementaire extraordinaire constitue une occasion pour le gouvernement et le parlement de se rattraper.
Marcel TSHISHIKU
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