La session extraordinaire démarre ce samedi 27 décembre 2014. L’Assemblée nationale et le Sénat ont l’obligation d’épuiser les matières sensibles qui menacent de bloquer la Nation. Il s’agit principalement de la loi électorale ou disons de toutes les dispositions ayant une incidence sur le processus électoral, dont les projets de révision soumis par l’Exécutif à la représentation nationale. Il y a aussi l’épineuse question de la décentralisation. Les élus du peuple sont enfin décidés à étudier toutes les modalités pour la mise en application de l’article 226 de la Constitution.
Rappelons à toutes fins utiles, que ledit article faisait obligation de procéder à l’installation des 26 provinces consacrées dans la loi fondamentale endéans 3 ans et demi à dater de mise en place des institutions de la 3ème République. L’heure de la reddition des comptes à sonné.
Danger
Pour en revenir au processus électoral, signalons que le Président de la Ceni a déjà tiré la sonnette d’alarme sur la menace d’enlisement. Le Parlement congolais à ainsi l’obligation de mettre les bouchées doubles en vue de doter la centrale électorale d’instruments pouvant lui permettre de piloter et faire atterrir avec succès le processus électoral.
La session extraordinaire qui démarre incessamment se révèle être cruciale. Cela d’autant plus que presque tous les protagonistes de la scène poIitique congolaise ne jurent que par le respect du processus électoral.
Malu – Malu prévient la classe politique et lui fait clairement savoir que dans les circonstances actuelles, la présidentielle court un grave danger. Si on ne se résout pas à la découpler avec des législatives, elle n’a aucune chance de se tenir dans les délais.
Il faudra qu’au 26 janvier 2015, date de la clôture de la session extraordinaire, tout soit mis en œuvre pour définir les options fondamentales liées au processus électoral. Tout reste donc suspendu à cette redoutable session que I’opposition radicale menace terriblement de boycotter.
Des échos en provenance des états-majors de la Majorité, il nous revient de noter que toutes les batteries sont mises en marche pour donner tout le grain à moudre réclamé par la Ceni.
La situation est beaucoup plus grave qu’elle ne le laisse paraître. Il ne faut donc pas prendre la session qui s’annonce à la légère. Le sort et surtout la stabilité du pays en dépendent totalement.