Après le report de la plénière de vendredi dernier, Léon Kengo soumis à des pressions par la Majorité pour obtenir le départ de membres de son bureau dont les partis sont signataires de la lettre du 14 septembre adressée à Kabila.
La lettre dite du G7 adressée au président de la République le 14 septembre 2015 par 7 leaders des partis politiques membres de la Majorité présidentielle (MP) dont la teneur était basée sur le respect de la constitution, n’en finit pas de susciter des remous. Au niveau de la chambre haute du parlement, la séance plénière convoquée le vendredi 18septembre a été reportée à ce lundi 21/09/201 5. Tout le monde dans les couloirs V de Ta chambre haute se voulait discret quant au motif justifiant ce report. Le président du Sénat, Léon Kengo wa Dondo, répondant à une question lui posée à la sauvette pour arracher son avis sur le G7, s’est contenté de dire qu’il était très tôt pour lui de répondre à cette question. La raison fondamentale, cependant, la base du report de la plénière de vendredi, avait trait à la fameuse correspondance du G7. Car, conformément aux décisions du bureau politique de la MP, les membres des bureaux des deux chambres qui ne se seraient pas désolidarisés de leur autorité morale, signataires de la fameuse lettre du G7, devraient démissionner des postes qu’ils occupent.
Suivant cette logique, la démission du poste de 2ème vice-président du sénat occupé par l’honorable Cardoso Losembe est attendue d’autant qu’il n’a pas désavoué son président Olivier Kamitatu Etsu de l’Alliance pour le renouveau du Congo (ARC), l’un des frondeurs, comme on les qualifie, du G7, mais a néanmoins déclaré que la décision prise parla hiérarchie ne le concerne pas.
De son côté, Modeste Mutinga Mutwishayi, Rapporteur du sénat et membre du Mouvement social pour le renouveau (MSR), a déjà officiellement démissionné.
Mais Léon Kengo ne souhaiterait pas voir chambarder le bureau dont il est président. C’est là la principale raison du report de la plénière manquée du Week-end. Qui plus est, des tractations politiques qui se tiennent à ce propos dans des salons huppés de la capitale devraient poursuivre leur cours normal.
En attendant, les signataires de la lettre du G7 se disent déterminés à poursuivre la lutte pour faire respecter la Constitution. L’un des membres du G7, Kyungu wa Kumwanza, président de l’Union nationale des fédéralistes du Congo (UNAFEC), n’a pas mâché les mots et a déclaré: “Tenons bon et faisons respecter notre Constitution. Je suis un des 13 parlementaires, (ces derniers avaient adressé au feu président Mobutu, en 1982, une correspondance du même genre, condamnant la dictature à l’époque). J’ai combattu avec les amis la dictature dans ce pays, nous devons nous opposer à toutes les allures de dictature dans notre pays. La démocratie c’est sacré, et les règles du jeu telles que consacrées dans la Constitution comme le disait Mzee Kabila, et bien, prenons, nous en charge, faisons respecter et respectons notre Constitution “.
D’ares et déjà, la plateforme mise en place par le G7 avec comme motivation principale le respect de la Constitution est battue en brèche par le pouvoir qui estime que personne ne menace la constitution.
Le G7 n’entend nullement baisser les bras. Il poursuit la lutte, L’histoire renseigne que l dictature finit toujours par fléchir. Les cas des colons belges durant la période coloniale et de Mobutu sous la IIe République sont des témoignages éloquents. Quant à la plénière de ce lundi au Sénat, elle s’annonce chaude, suite aux pressions que subirait Léon Kengo pour lâcher l’autre membre de son bureau, après le départ du rapporteur.
Par G.O.