Malgré les intimidations en cascades
Des cadres de la plateforme sociopolitique « Sauvons la RDC » ont été arrêtés par des hommes en uniforme, alors qu’ils mobilisaient la population dans le district de Tshangu pour participer au meeting qu’organise leur structure le dimanche 11 janvier sur l’esplanade du boulevard Triomphal.
Ils ont été relâchés après quelques temps, comme le quotidien La Tempête des Tropiques l’a relevé dans son édition d’hier mercredi 07 janvier 2015.
Si les uns se sont retrouvés au commissariat du district au niveau de Pascal à Kingasani, les autres dont le professeur Kalele Kabila ont été conduits au camp militaire Colonel Kokolo. Il a fallu les interventions des autres membres de « Sauvons la RDC », dont le député Martin Fayulu et le coordonnateur général Christopher Ngoy, ainsi que des certaines chancelleries à Kinshasa pour voir ceux qui ont été arrêtés retrouver la liberté.
Le professeur Kalele a même parlé d’un enlèvement dont il a été victime, lui et certains de ses camarades de la plateforme.
Il a parlé de traitements dégradants que des membres de Sauvons la RDC avaient subis de la part des éléments de la police, pendant que les militaires au camp Kokolo se sont montrés courtois. « Sauvons la RDC », qui parle des intimidations de la part des autorités de Kinshasa, maintient cependant son rendez-vous avec les Kinois ce dimanche 11 janvier sur le Triomphal.
Les responsables de cette plateforme ont précisé que l’Hôtel de ville de Kinshasa a été informé de la tenue du meeting. Ils ont brandi, à cet effet, un accusé de réception des services de l’autorité urbaine de Kinshasa.
A noter que lors de leur arrestation, les cadres de Sauvons la RDC étaient à la huitième étape de leur sortie pour la distribution des invitations que les éléments de la police avaient qualifiées des tracts.
Ils ont fait la ronde en commençant par la Gare centrale en passant par le Rond point Kintambo, Ngiri-Ngiri, Rond-point Ngaba, Victoire et Kingasani avant d’être interpellés au niveau de Pascal dans la commune de Masina. Au professeur Kalele de poser la question, dans une entrevue réalisée avec la presse, de savoir si « un tract est signé? » Il a précisé que Martin Fayulu et Christopher Ngoy sont ceux qui ont signé les invitations distribuées aux Kinois.
Sauvons la RDC reste fidèle à sa lutte de s’opposer à la révision de la Constitution, notamment son article 220 permettant à l’actuel chef de l’Etat congolais de se présenter pour la troisième fois à la magistrature suprême. Ce combat contre la révision de la constitution est livré dans beaucoup de pays d’Afrique, le Burkina-Faso, le Togo, la République du Congo et autres.
Les leaders de Sauvons se réjouissent que le gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi, de retour au pays, après trois mois en Europe pour des raisons des soins médicaux, s’est joint à leur lutte contre la révision constitutionnelle en RD Congo à travers son langage sportif de 3ème penalty irrégulier qui va pousser les supporters de descendre sur le terrain pour dénoncer le mauvais jeu. L’allusion est faite, selon certains analystes, au régime de Kinshasa qui veut se maintenir au pouvoir en cherchant à modifier la constitution.
Il faut relever que, le professeur Kalele s’est prononcé sur la rencontre de Joseph Kabila avec les notabilités du Katanga, qui pour lui constitué un moyen d’opposer Moïse Katumbi avec certains de ses frères de la province. Les tentatives de diviser Moïse Katumbi avec ses frères du Katanga, a-t-il encore ajouté, sont difficiles quand on sait que le gouverneur du Katanga, grâce à l’équipe de Mazembe et de son sens de partage, est devenir de plus en plus populaire dans sa province d’origine. Il a encore précisé que trois grands poids du Katanga ont été absents de la rencontre.
Il s’agit de Gabriel Kwungu wa Kumwanza, Moïse Katumbi Chapwe et Jean-Claude Muyambo, sans oublier Georges Mawine qui est lui aussi en train de monter dans la province cuprifère.
Par LKT