Le Cadre Permanent de Concertation de la Femme Congolaise, (CAFCO) a lancé le week-end, la campagne de vulgarisation de la loi portant sur les violences sexuelles : " grossesse précoce et avortement non sécurisé chez les adolescents ". Cette campagne cible les jeunes âgés de 14 à 24 ans vivant à Kinshasa dans des zones à faibles disponibilités des services sur la santé sexuelle et reproductive notamment dans les zones de santé de Ngiri- Ngiri, Matete et Masina, a fait savoir la présidente du CAFCO Rose Mutombo. Une occasion pour cette activiste des droits des femmes d’exhorter ces jeunes des confessions religieuses à dénoncer toutes formes des violences sexuelles qui ont pour conséquences très souvent les grossesses précoces et non désirées, les avortements non sécurisés. Ces derniers cas constituent un frein à l’épanouissement physique des adolescents et des jeunes et les empêchent ainsi à apporter leur contribution au développement de la RDC.
Cette campagne, a indiqué Rose Mutombo, a pour objectifs d’amener les adolescents et les jeunes à prendre connaissance de la loi sur les violences sexuelles en vue de dénoncer les infractions y afférentes. L’autre objectifs est de contribuer à leur éradication et de se protéger contre les grossesses précoces et non désirées et les avortements clandestins.
Au total 50 jeunes ont été informés sur les centres d’écoutes existant dans chaque circonscription. Au terme de cette journée, une liste a été dressée à l’intention des jeunes qui ont manifesté le désir de visiter les centres d’écoute après la sensibilisation.
En organisant cet atelier de vulgarisation de la loi sur les violences sexuelles avec les églises, CAFCO tient à ce que les jeunes soient responsables des actes qu’ils posent et dénoncent les abus des violences sexuelles autour d’eux.
La situation de guerre qu’à connue la RDC, a entraîné des violations massives des droits humains notamment les violences sexuelles utilisées comme armes de guerre commises sur les femmes, les enfants, les adolescents et les jeunes.
Ces hostilités ont fait naître de nouvelles formes de violences non légiférées dans l’arsenal juridique congolais, mais reprises dans certains instruments juridiques internationaux ratifiés par la RDC. Ce contexte a favoris, en outre, les besoins des adolescents de vouloir rechercher et obtenir des informations fiables sur les questions liées à la santé sexuelle et reproductive.
Cette campagne est financée par Pathfinder dans le cadre de la mise en œuvre du projet " Droit en Santé Sexuelle et Reproductive des Adolescent et des jeunes (DSSR- ADO JEUNES) » qui cible les jeunes âgés de 14 à 24 ans vivant à Kinshasa. Le lancement a eu pour cadre le centre Cepas à Gombe. Mathy MUSAU