SADC : 17 projets bancables de la RDC sur la table de Matata

Lundi 7 mars 2016 - 12:10
Image

Au nom du ministre des Finances empêché, son directeur de cabinet Gérard Mutombo Mulemule a clôturé, le vendredi 4 mars 2016 à Roméo Golf à Gombe, l’atelier sur « les possibilités de financement des projets de la RDC par la SADC ». Cette session, convient-il de souligner, a permis aux experts congolais de différents secteurs d’intervention ( Banque Centrale du Congo, Anapi, Transports et voies de communications, Agriculture, Infrastructures de transport, etc.) d’identifier et de présenter les projets à soumettre à la SADC en faveur de la RDC. « Un groupe de travail restreint sera mis en place, sous la coordination du ministère des finances, pour pouvoir procéder à un travail beaucoup plus approfondi, de manière à ce que le projet soit transmis suivant les règles de l’art de la SADC, au Secrétariat exécutif… », a annoncé le directeur de cabinet.

Dans le lot desdits projets à envoyer au gouvernement pour validation, la BCC a présenté, pour sa part, un plan visant la connexion du Système National de Paiement au Système de paiement de la SADC(SIRESS) pour faciliter l’exécution des opérations de paiement entre la RDC et les autres pays membres de la SADC. Son coût : 1.200.000 USD.

Quant au ministère des Transports et voies de communication, il a soumis 3 projets d’une valeur commune de 1.750.000 USD. Il s’agit de la réhabilitation du port de Kalemie pour permettre la liaison de la RDC et de la Tanzanie ; la réhabilitation du chemin de fer Kolwezi/Dilolo (427 km) afin de relier la RDC à l’Angola ; et enfin, le chemin de fer Tenke/Sankania qui pourra permettre la liaison entre la RDC et la Zambie.

Dans le secteur « Agriculture », une panoplie de projets a été présentée, notamment, celui initié par la RDC, le Botswana, l’Afrique du Sud et la Zambie avec un coût de 32.863.024 USD. Ses objectifs : créer un ranch production de la viande au sous ranch en RDC ; créer un centre de production des géniteurs bovins ou d’amélioration génétique ; appuyer la création des fermes satellites en RDC ; la création d’un centre d’insémination artificiel, lié à celui de production des géniteurs ; et enfin, la création d’un réseau mobile des prestataires des services (médecins vétérinaires et ingénieurs agronomes) privés agréés.

Un autre projet visant à regrouper les petits cultivateurs de riz en coopérative en RDC, la création des pépinières et d’un centre d’amélioration génétique du riz PADDI, et l’installation d’une minoterie industrielle à riz, a été initié par 5 pays (RDC, Lesotho, RSA, la Zambie et le Swaziland). Le site désigné à cet effet par la RDC est le Territoire de Bukama à Kilumbe, Katala, Kibue, Kibondo et Kalombo.

Il convient de noter que l’Agence nationale d’Investissement(ANAPI) a soutenu un grand projet d’investissement privé de 1 milliard USD, et d’une dotation et prets publics de 1,3 million USD qui doit être réalisé à la frontière Zambie et RDC. Il s’agit du corridor sud pour la croissance agricole de la Tanzanie(SAGCOT) qui est un partenariat agricole conçu pour améliorer la productivité agricole, la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance en Tanzanie. Ses objectifs visent à apporter 350.000 ha dans la production, impliquant 10.000 petits fermiers, avec une vision de créer 420.000 nouveaux emplois tout en générant 1,2 milliards USD de revenu annuel avant 2030.

Un autre projet lié à l’agro-industriel (Céréales et semences Absa et SAB Miler), d’une valeur de 1,1 million USD a été défendu par le directeur Arthur Dito de l’Anapi avec comme finalité de financer les fermiers, servir d’acheteur/collecteur et mettre à disposition des fermiers des terrains achetés et fournir les services d’extension aidant à la récolte.

Au chapitre des Infrastructures de transport, l’Anapi a appuyé deux projets : le « Corridor de Lobito » (600 millions USD) qui doit faire participer l’Angola, la RDC et la Zambie ; et celui du « Corridor du Sud » qui encourage une voie ferroviaire de la région des Grands Lacs, afin de relier entre eux les lacs, puis la connecter aux deux systèmes ferroviaires de l’Afrique australe et orientale. Les pays participants à ce projet sont la RDC, la Zambie, la Tanzanie, le Burundi et l’Ouganda.

Enfin, l’Agence congolaise de grands travaux (ACGT) a exposé ses différents projets dont la modernisation des chemins de fer Tenke/Dilolo ; des Uélés ; la réhabilitation et construction des routes (Mbuj-Mayi/Bukavu, la RN5 Lubumbashi/Bukavu, Kisantu/Ngidinga/Kindompolo jusqu’à la frontière angolaise à Mbanza Sosso, Tshikapa/Kananga/Kisangani)

Pour rappel, cette démarche est consécutive à un mécanisme régional de financement des projets intégrateurs susceptibles de soutenir le développement économique et la croissance durable dans la région de la Communauté des Etats de l’Afrique Australe(SADC).

Tshieke Bukasa