Le caucus des députés nationaux de Province Orientale s’est réuni lundi 11 novembre, au lendemain d’une plénière mouvementée au cours de laquelle des membres de ce groupes se sont battus. Au cours de cette rencontre, les élus de ce groupe ont retiré leur confiance à leur président, le député Valentin Senga, qu’ils accusent d’avoir pris abusivement la parole en leur nom. Ce qui a été à l’origine de la bagarre au cours de l’examen de la motion de défiance contre le ministre de l’Industrie, Petites et moyennes entreprises, Remy Musungayi.
La réunion du caucus des députés de Province Orientale s’est déroulée autour du président intérimaire de ce groupe, le député Wilson Adirodu.
Tout en regrettant les actes qui se sont passés à l’hémicycle pendant la plénière, les membres du caucus ont décidé de retirer leur confiance à leur président, Valentin Senga qui, estiment-ils, n’avait pas reçu le mandat de s’exprimer aux noms de tous les députes qui avaient retiré leurs signatures à la motion de défiance.
«Ces actes ont porté des conséquences sur le fonctionnement de notre bureau. Nous sommes six membres du bureau. Notre collègue président du Caucus, honorable Valence Senga, qui est passé prononcer un message suite auquel la plupart des membres des députés de la Province Orientale ont décidé que l’honorable Valentin Senga ne dirige pas le caucus de la Province Orientale», a expliqué le député Wilson Adirodu.
Quant à la bagarre qui a eu lieu au cours de la plénière, cette dernière a décidé que «les députés de la Province Orientale puissent rencontrer le bureau de l’Assemblée nationale pour analyser les faits tels qu’ils se sont passés et trouver des pistes de solution».
Tirer d’affaire le ministre de l’Industrie
Le député Valentin Senga, de son côté, regrette l’agression physique dont il a été victime au cours de cette séance.
Il soutient s’être exprimé au nom de tous ceux qui avaient retiré leurs signatures à la motion de défiance contre le ministre Musungayi, estimant qu’il était important de le tirer d’affaires, après l’obtention de nouvelles preuves le disculpant.
«D’abord, dans un premier temps, quand le ministre est arrivé en fonction, il avait tout fait pour récupérer le matériel devant servir à la construction de la cimenterie de la Province Orientale. Et il a saisi la justice pour poursuivre les voleurs. Il a aussi acheminé 90% du matériel à Kisangani. Il ne reste que 10% ici, et il a pris des contacts avec le constructeur indien, pour qu’il vienne démarrer les travaux», a-t-il expliqué.
Au vu de ces nouvelles preuves, «on ne pouvait pas dire que [le ministre] a failli dans sa tâche», a-t-il conclu.
Le député Senga dit avoir reçu de sa famille politique la mission d’aider à ce que cette motion ne puisse pas aboutir.
Quant à la bagarre qui s’en est suivi, il affirme être en conciliabule avec le bureau de l’Assemblée afin de voir la marche à suivre, dont notamment s’il devra porter ou non plainte pour agression physique.