A l’issue des travaux du séminaire-atelier sur l’implémentation du protocole sur la finance et l’investissement de la SADC, organisé du 12 au 13 novembre à Kinshasa, la RDC peut se satisfaire des résultats obtenus. Car certaines réalisations auront permis à la RDC d’être positionnée parmi les Etats membres qui ont réussi à mettre en œuvre un maximum de recommandations. Résumé de ce forum avec le directeur de cabinet du ministre des Finances, Gérard Mutombo Mule Mule.
L’objectif poursuivi par l’organisation de ce séminaire-atelier, explique Gérard Mutombo, est la sensibilisation de toutes les parties prenantes que sont les différents organes membres du protocole à travers la mise en œuvre de différentes recommandations telles que reflétées dans les 11 annexes 5 du protocole sur la finance et l’investissement.
Et au terme de deux jours des travaux, le Dircab de Henri Yav Mulang assure que la RDC peut se satisfaire des résultats obtenus. " Nous nous sommes rendu compte qu’il y a un certain nombre de réalisations qui ont permis à ce que notre pays soit positionné parmi les Etats membres qui ont réussi à mettre en œuvre un maximum de recommandations ».
UN PAYS CONVOITE PAR LES INVESTISSEURS
Gérard Mutombo cite en exemple l’annexe 1, assignée à l’Agence nationale pour la promotion des investissements (ANAPI). Cette institution, explique-t-il, a pour objectif de veiller sur l’attractivité de l’investissement. " Je pense qu’au jour d’aujourd’hui, nous pouvons constater que notre pays fait partie des Etats qui sont de plus en plus convoités par les investisseurs. Donc il appartient au gouvernement de pouvoir continuer le travail qui est en cours, de pouvoir réunir davantage des conditions pour rendre l’investissement attractif au sein de notre économie. "
Ce n’est pas tout. En ce qui concerne la convergence macroéconomique, le Dircab Mutombo fait remarquer qu’il y a des progrès notables qui ont été observés et cela a même été relayé au niveau des institutions financières internationales. Notamment "le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale (BM) qui ne cessent de féliciter la RDC pour les différentes performances qui ont été réalisées au cours de ces dernières années. "
Toujours dans le cadre de performance macroéconomique, " nous avons constaté que la RDC a réalisé les différentes mutations telles qu’exigées par la SADC en ce qui concerne le respect des différents concepts méthodologiques qui sont recommandés à tous les Etats membres pour pouvoir produire les statistiques macroéconomiques conformément aux différents domaines de production de ces statistiques. "
MUTATION REUSSIE
Gérard Mutombo souligne par exemple que la RDC a réussi la mutation qui consistait à faire passer les statistiques des comptes nationaux dans l’ancien système de comptabilité nationale, le SN 68, à celui du SN 93. Pour le moment, ajoute-t-il, les experts, sous l’égide de l’Institut national de la Statistique (INS) avec la Banque centrale, sont entrain de travailler pour pouvoir migrer vers le système SN 2008 qui est en cours de mise en œuvre. " En même temps nous pouvons également noter le progrès qui a été réalisé en ce qui concerne le respect de la production des statistiques de la balance de payement conformément au sixième manuel tel que élaboré par le FMI. Et là nous avons pu constater à travers ces travaux qu’il y a une première mouture qui a été élaborée avec le concours des délégués de la Banque centrale en ce qui concerne le sixième manuel de la Balance de payement ", a-t-il indiqué.
Concernant le domaine de développement des infrastructures de payement où la RDC avait accusé au départ un retard comparativement aux Etats membres, mais " suite au travail qui a été effectué au cours de ces derniers mois grâce au ministère des Finances et la Banque centrale avec le concours des partenaires au développement comme la Banque mondiale, nous avons pu rattraper ce retard. Et les dernières informations que nous avons pu obtenir à l’issue de ce séminaire, montrent que l’appel d’offre qui avait été lancé avait permis de sélectionner un fournisseur des matériels qui devront constituer la structure même des infrastructures financières qui sera mise en place et qui devra permettre que la RDC puisse avoir une chambre de compensation qui est concrètement à automatiser, ce qui est très important ", affirme Gérard Mutombo.
DES PROGRES EN TIC
Des progrès notables ont également été relevés dans le domaine de la technologie de l’information et de la communication, selon le Dircab du ministre des Finances. Ce dernier indique que ces réalisations ont conduit à la mise en place d’un comité informatique qui fonctionne déjà sous la supervision de la Banque centrale du Congo.
Concernant les autres domaines, notamment le développement du système financier, là aussi, affirme Gérard Mutombo, grâce au travail qui est fait au niveau de la Banque centrale, la RDC est entrain de tendre vers le respect des 29 principes de départ qui sont recommandés au niveau de la sous-région et que toutes les institutions financières doivent respecter. Le système financier constituant le socle pour un pays dans la mobilisation des ressources de manière à pouvoir accompagner le gouvernement dans l’effort de développement économique des activités.
S’agissant du secteur de financement non bancaire, Gérard Mutombo indique qu’il y a des institutions comme la Sofide et l’INSS qui sont justement dédiées à pouvoir mobiliser des ressources soit sous forme des fonds de pension, également des fonds qui sont destinés à pouvoir financer des activités de développement. Ces deux institutions font partie du réseau des institutions de financement qui sont retenues au sein de la SADC.
BALISER LE CHEMIN POUR 2018
L’issue des travaux aura permis à l’ensemble des structures parties prenantes de savoir quel est le rôle qui est attendu par rapport à leur contribution et également les actions à réaliser périodiquement pour permettre au comité qui sera mis en place pour assurer le suivi de disposer des informations à communiquer chaque fois aux instances de la SADC notamment le secrétariat exécutif. Et en rapport à ce sujet, le Dircab Mutombo a rappelé la note qui a été attribuée à la RDC, considérée comme étant parmi les pays dont la communication des informations auprès de la SADC a été assez excellente et beaucoup appréciée de ses partenaires.
Du point de vue de Gérard Mutombo, ce séminaire a atteint ses objectifs car " nous nous sommes donné l’objectif de pouvoir réaliser le maximum d’assignations qui ont été mandées par la SADC à notre pays. "
Selon le Dircab du ministre des Finances, l’appropriation du protocole de finance et de l’investissement va contribuer à la transformation structurelle de l’environnement économique et financier de la RDC.
Au-delà de cette accommodation, l’exercice auquel se sont livrés les participants a permis, assure Gérard Mutombo Mule Mule, de dégager les progrès réalisés au cours de ces dernières années et également à baliser le chemin qui reste à parcourir en tenant compte des contraintes relevées d’ici l’échéance de 2018. Celle-ci était initialement prévue comme étant celle de la mise en place d’une zone monétaire commune et pour la banque centrale unique dans la sous région de la SADC. Didier KEBONGO