Le Conseil supérieur de l’audio visuel et de la communication, CSAC, un organe de régulation des médias en République Démocratique du Congo, a suspendu hier jeudi 30 octobre pour une durée de 15 jours l’émission " Face B", une émission culturelle de grande audience diffusée sur plusieurs chaînes de télévision émettant à Kinshasa.
La suspension de l’émission " Face B " fait suite à la plainte de la Société congolaise de droits d’auteurs (Socoda) déposée au CSAC en rapport avec la diffusion de l’émission "Face B " où selon le rapporteur du CSAC, Chantal Kanyimbo, il a été tenu " des propos injurieux et diffamatoires vis-à-vis de certaines personnalités de cette organisation mais également des autorités de la République." C’est pour cette raison que le Conseil a décidé la suspension pour 15 jours de cette émission sur toutes les chaînes de la RDC où cette production est diffusée.
L’assemblée plénière du CSAC a également adressé une observation tenant lieu de mise en garde à la chaîne de télé vision CMB Digi pour n’avoir pas observé la recommandation du Conseil en ce qui concerne les productions de tradipraticiens. CMB Digi a aussi reçu de l’autorité de régulation une observation tenant lieu de mise en garde en rapport avec la diffusion de l’émission « Face B ».
Sur le même dossier, le CSAC a adressé à la télé RTGA une observation pour n’avoir pas pris la précaution de visionner avant la diffusion.
Le même jeudi, le CSAC a examiné le dossier de la chaîne de télévision CMB Digi qui a diffusé une production en rapport avec les tradi praticiens. Après la séance pédagogique qu’il a eue avec le directeur des programmes de CMB Digi a décidé de mettre sous surveillance intensive au centre de monitoring des médias congolais cette chaîne de télévision.
Pour lutter contre les dérapages divers observés au sein des médias congolais, le CSAC a décidé de publier mensuellement des rapports de monitoring des médias congolais en rapport avec différents thèmes concernant la jeunesse, la femme et l’excellence dans les médias pour attirer l’attention des médias et des professionnels des médias.
Le CSAC a aussi fait un état de lieu de la situation avec la nouvelle gouvernance dirigée par le président Christophe Tito Ndombi en vue d’élaborer un plan d’action pour pouvoir organiser le travail de l’autorité de régulation.
Le nouveau président du CSAC, Christophe Tito Ndombi, mesure déjà l’ampleur des responsabilités qu’il doit assumer chaque jour pour lutter contre les dérapages divers observés au sein des médias congolais. Didier KEBONGO