Initiée par le gouvernement, en collaboration avec l’Unicef, la campagne « porte-à-porte » pour l’inscription de 2 millions d’enfants de 6 à 7 ans en première année primaire pour l’année scolaire 2015-2016 s’est bien déroulée dans la province du Kwilu.
En rapport avec la décision gouvernementale relative à l’inscription des enfants de 6 à 7 ans en première année primaire, la province du Kwilu a, du 28 septembre au 3 octobre 201 5, organisé la campagne e porte-à- porte ».
Au cours de cette opération qui s’est déroulée trois semaines après la rentrée effective des classes, il a été question d’identifier tous les enfants non scolarisés et d’amener leurs parents et tuteurs à les inscrire dans, les écoles les plus proches de leurs domiciles.
Selon M. Jean-Paul-Nico Luketo, chargé de l’éducation de l’Unicef dans l’ex-province du Bandundu, les 7 698 écoles à répertorier en cette année 2015 pour la campagne dans cette juridiction sont regroupées dans 511 sites. 30 792 identificateurs devaient visiter 769 800 ménages.
Deux jours après le lancement de la campagne e porte-à- porte », soit le 30 septembre 2015, l’EP. Kwanga, située à24 km de la ville de Kikwit et dont la responsabilité est assurée par Jean-Claude Osus avait déjà récupéré 6 enfants. A l’EP Inungu située dans le village Kimbinga dans le territoire de Bulungu à 45km de Kikwit, il a été identifié 10 enfants dont 6 filles et 4 garçons. Directeur de cette école, M. Mpurankas a fait savoir que le message d’inscription gratuite en première année primaire a été bien perçu par les parents. D’où leur empressement de faire inscrire les enfants.
Dans la périphérie de la ville de Kikwit, la presse qui s’est déplacée de Kinshasa pour s’enquérir du déroulement de la campagne « porte-à-porte », a successivement visité les écoles primaires Kazamba 1, Lwanga et Nto-Misengi. A Kazamba 1, 3 enfants ont été récupérés et 12 à Nto-Misengi. Le constat fait par les professionnels des médias était le même partout : respect des consignes par les identificateurs.
De l’encadrement des enfants vivant avec handicap
L’objectif du gouvernement pour cette année scolaire 2015-2016 est d’inscrire tous les enfants’ à l’école, les enfants vivant avec handicap étaient également concernés par la campagne « porte-à-porte ». C’est le cas à l’école internationale des jeunes aveugles appelée « Ecole Bo-Ta-Mona ».
La reprise des cours dans cet établissement scolaire a eu lieu le lundi 5 octobre 2015 et sa capacité est de 65 élèves, a indiqué la sœur Carine Makundji. Et, avec le concours de l’Unicef, l’école Bo-Ta-Mona a bénéficié de 30 cannes blanches pour les enfants.
Parmi les enfants identifiés dans la périphérie de Kikwit lors de la campagne « porte-à-porte », il y aune malvoyante qui s’appelle Live Kanzonzi, fillette de 6 ans venue de la zone de Gungu et reçue dans la famille d’accueil de maman Midi Litigale. « C’est par amour de Dieu que j ‘accepte d’adopter cette fille », relève-t-elle.
S’agissant de Caroline Musunya, âgée dé 12 ans, elle passe en deuxième année primaire. Fréquentant l’école Bo-Ta-Tuba de sourds-muets depuis 2012, elle est orpheline de père venue de Djuma. Elle habite pour le moment dans la famille d’accueil de Mme Caroline Malongo.
Au complexe scolaire Bo-Ta-Tuba, c’est tout le monde qui est impliqué dans la campagne « porte-à- porte », a fait savoir la directrice de cette école, la sœur Anastasie Kigoma Mbale de la Congrégation des sœurs de St Joseph de Cuneo. De l’évêque, lors qu’il est en mission pastorale, en passant par les prêtres, au moment de la prédication, les parents, voire même les enfants, tous sont en campagne permanente « porte-à- porte ».
Toute l’étendue de la province du Kwilu a été retenue comme champ d’identification des personnes à scolariser vivant avec handicap, d’autant plus que la campagne est menée tout au long de l’année.
Principaux déterminants d’exclusion
Pour rappel, la grande enquête réalisée en 2012 relative aux EADE (Enfants et Adolescents en Dehors de l’Ecole) a retenu sept principaux déterminants d’exclusion ayant concouru au nombre élevé d’enfants en dehors de l’école. Il s’agit du faible revenu des ménages et du coût élevé de l’école ; du faible niveau d’instruction des parents ; de l’éloignement des écoles dans certaines localités; du statut d’orphelin; de la faible qualité des enseignements; du confiage ; des facteurs socioculturels liés au genre.
La principale stratégie à mettre en œuvre a consisté à renforcer la campagne porte-à-porte par des visites à domicile en mettant à contribution les associations des parents d’élèves, des femmes, des jeunes, des églises, etc.
D’autres activités sont liées à la communication pour le changement de comportement, au plaidoyer et à la mobilisation sociale.
Résultats obtenus en 2014 sur 7492 écoles recensées en 2014 en provinces, 7401 écoles ont répondu. Après la visite de 629 546 ménages par 28 000 identificateurs, 435 207 enfants ont été inscrits en I année primaire.
Avec l’opération porte-à-porte, 123 552 enfants de 6 à 7 ans ont été récupérés. Et après l’opération porte-à-porte, le total des enfants inscrits en l année primaire est 558 759. A la fin de l’année, le gouvernement de la RDC a réussi à maintenir 534 500 enfants à l’école.
Par VERON-Clément KONGP