Réception du contre-projet de calendrier électoral : Le doute s’installe au Bureau de la Ceni !

Mercredi 4 mars 2015 - 11:48

Contre toute attente, la délégation de l‘Opposition chargée de déposer le contre-projet de calendrier électoral a été reçu par le vice-président de la Ceni qui assure l’intérim de l’abbé Malu-Malu.

Contre toute attente, parce que dès les premiers instants de l’appel à un calendrier consensuel formulé par

Opposition, la Ceni avait été catégorique. Par son Rapporteur, elle avait fait savoir qu’elle n’avait pas pour mandat de cogérer les questions électorales avec qui que ce soit.
Son principe d’indépendance oblige.
Mais, malgré ce principe, le Rapporteur de la centrale électorale a révélé que le calendrier décrié était le fruit d’un consensus en amont. En effet, la. Ceni avait initié plusieurs concertations ainsi avec différentes sensibilités du pays, avant de déboucher sur la confection, puis la publication du calendrier global.

Cette approche catégorique a été relayée par le vice- président de la Ceni qui, rappelons-le, assure l’intérim du Président. Au cours d’un échange avec les forces vives et les sensibilités du Katanga, le numéro 2 de la Ceni annonça une fin de non-recevoir à la démarche de l’Opposition qui continuait de réclamer un consensus.

Appel du destin

Et voilà qu’hier, le même vice-président de la Ceni a reçu le document confectionné par l’Opposition. Celui-ci consiste en une contre-proposition demandant de postposer les municipales et locales pour après 2016. La proposition établit toute la différence stratégique avec le calendrier rendu public par la Ceni.

En effet, une analyse rigoureuse du calendrier de la Ceni démontre que le renvoi des municipales et les locales après 2016 apporte une remarquable décongestion du point de vue calendaire et financier justement, toute comptabilité faite, ces élections absorbent en terme de préparatifs et d’exécution, toute l’année 2015. sans compter que du point de vue financier, elles absorbent pratiquement la moitié du budget projeté pour le bouclage de tout le processus électoral.

En recevant le document de l’Opposition, la Ceni semble avoir fait marche arrière par rapport à sa position de départ. Il apparaît que l’immensité des défis qui s’imposent à l’application du calendrier global e fini par faire douter le bureau de la Ceni.

Il peut paraître beau de jouer au sourd face aux appels pressants de l’Opposition et de la Société civile. Mais, au bout du compte, lorsqu’il sera impossible de tenir le pari des délais constitutionnels, qui va porter le chapeau de tout ce qui pourrait survenir ?

Les leçons du passé continuent à faire le tour des esprits. Surtout les esprits de ceux qui ont la lourde charge de prendre des décisions touchant à la destinée nationale.

N’importe comment, la Ceni se retrouve coincée entre deux feux : soit elle s’en tient à son calendrier global et obtient l’assurance de son exécution totale, soit elle s’ouvre à une nouvelle approche et évite ainsi d’être prise à partie en cas de blocage rencontré sur le parcours.
Impossible de se dérober devant l’appel du destin.
Par LP

 

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