La journée d’hier lundi au Palais du peuple restera dans l’Histoire de la RDC comme la plus honteuse. Insultes, bagarres, cacophonie, manoeuvres dilatoires, corruption, utilisation à tort et à travers de certaines notions de droit, était le cocktail qu’a réservé la plénière. Tout ca pour esquiver le contrôle parlementaire à l’endroit de deux ministres : Kitebi (finances) et Musungayi (Industrie).
L’opposition parlementaire a fini par claquer la porte suite au refus du bureau d’examiner la motion de Samy Badibanga se basant sur la motion incidentielle initiée par Henri Thomas Lokondo.
En l’absence de Président Aubin Minaku cette plénière a été présidée par le Premier vice – Président Charles Mwando Nsimba, dépassé par la situation.
Les reporters de C-News ont recueilli pour vous quelques réactions de députés nationaux en dehors de l’hémicycle.
Pour Martin Fayulu « c’est une forfaiture de la part du bureau de l’Assemblée Nationale, le bureau de l’Assemblée Nationale continue à violer impunément le règlement d’ordre intérieur qui nous régis ». Fayulu poursuit en disant qu’une fois que le bureau programme la motion de défiance, y a plus à tergiverser, l’article 211 du règlement est clair. Les deux motions de défiance méritaient bien d’être examinées en plénière, toutes ces motions incidentielles déposés avant l’examen des motions ne sont que de prétexte pour chercher à protéger le coupable. Fayulu estime que les services du bureau ne font pas leur travail convenablement. A travers ces comportements, la Majorité présidentielle a passé son message à l’opposition et au peuple congolais pour dire que " vous ne pouvez pas nous arrêter, nous faisons ce que nous voulons ". Dans ces conditions l’opposition n’a plu d’autres choix que de se référer au peuple congolais. C’est à quoi nous allons nous investir totalement a indiqué le président de l’Ecidé. Avant de conclure en disant que « nos amis de la majorité ne veulent pas se servir de l’exemple de Burkina-Faso ».
Fayulu fait remarquer que le retrait de signature n’est pas prévu dans le règlement d’ordre intérieur. Il suggère que le Procureur Général devrait s’occuper personnellement de ces cas avérés de la corruption. L’article 211 ne parle pas d’un quelconque amendement possible. A notre avis, le PGR doit se saisir de tous ses dossiers pour faire triompher la loi. Si tel n’est pas le cas c’est l’image de la RDC qui est ternie car on a plus besoin de preuve de corruption comme mode de gouvernance en RDC a conclu Fayulu.
Pour sa part, l’Honorable Masumbu Baya André, l’opposition parlementaire est sortie de la salle pour prendre le peuple à témoin comment les deniers public sont dilapidés par la majorité présidentielle qui a érigé comme mode de corruption à chaque fois que le peuple attend de lui une justification. A son tour Jean Claude Vuemba n’a pas manqué d’alerter le peuple congolais de se prendre en charge car dit-il trop c’est trop la corruption ne peut pas être toléré à ce niveau institutionnel.
L’intraitable opposant Olongo Basile : « nous sommes sortis de la salle comme vous le constatez presqu’une centaine des députés, ce qui d’office annule le quorum pour passer au vote mais voilà la majorité présidentielle continue la plénière en notre absence pour blanchir ces 2 ministres indélicats. A Basile de renchérir pourquoi la plénière n’a pas été retransmise sur la RTNC1. Qu’est-ce qu’ils se reprochent s’interroge le député national. Olongo Basile félicite son collègue Toussaint Alonga qui a balayé d’un revers de la main la motion incidentielle de Lokondo pour dire que c’est la motion d’ordre qui a la préséance sur toutes les motions. Bamporiki le président de groupe parlementaire UNC et alliés qui a démontré que la motion de défiance est une conséquence de preuves amener lui-même par le Ministre Kitebi. Bamporiki allègue que c’est un cas de faux et usage de faux qui nécessite un débat à la plénière pour montrer au peuple congolais comment son argent est dilapidé par le régime de la majorité. Avant d’appeler l’opposition à sortir de la salle pour que le scénario de la majorité présidentielle continue mais sans la caution de l’opposition. Kolela l’élu de Likasi a dénoncé toutes les tentatives de corruption que la majorité présidentielle l’a soumis pour retirer aussi sa signature.
gerard lemba