Les opérateurs culturels congolais, dont l'ecrivain et Directeur général de l'Institut national des arts ( INA), le professeur Yoka Lye, ont décidé de faire de la période allant du 15 mars 2019 au 15 mars 2020, une année de plaidoyer pour la reconnaissance de la Rumba congolaise comme patrimoine mondial immatériel de l'Unesco.
Une rencontre a été organisée à cet effet afin de lancer officiellement ce plaidoyer que mènera l'homme d'affaires et opérateur culture Éric Mandala.
Le professeur Yoka Lye a indiqué que faire reconnaître la Rumba comme patrimoine mondial n'aura pour conséquence directe que la valorisation de la culture congolaise de manière générale au niveau international.
Contrairement à ceux qui pensent que la Rumba est partie de la Cuba, Yoka Lye affirme sans crainte d'être contredit que cette musique est d'abord congolaise avant de traverser la frontière par le fait de l'esclavagisme.
L'auteur de l'ouvrage "l'Economie de la Rumba", l'ancien ministre de l'information, Didier Mumengi, a appelé les hommes de culture congolais et les autorités politiques à coaliser leurs forces afin de réussir à faire inscrire la Rumba congolaise sur le registre des patrimoines immatériels mondiaux au même titre que la Rumba cubaine.
" La Rumba congolaise, comme patrimoine national, peut générer une économie identitaire et émotionelle, mais créatrice d'emplois. Une économie qui enverra nos ingénieurs dans les laboratoires pour imaginer et créer des instruments musicaux , et pour moderniser nos instruments traditionnels existants et les exporter vers tous les horizons musicaux du monde", a plaidé D. Mumengi.
" Mon rêve est d'arriver à créer un mondial de la Rumba, à mettre en place une grande industrie festivalière, à l'instar du Tango, capable de réunir chaque année, 100.000 à 500.000 touristes", a-t-il déclaré.
Cette rencontre des hommes d'esprit s'est clôturée par la remise à titre symbolique de l'argumentaire en faveur de ce plaidoyer à Eric Mandala, president de Univers groupe télévision. C'est donc lui qui mènera le plaidoyer au niveau des instances habilitées.
Orly-darel Ngiambukulu