Des habitants de Beni ont protesté dimanche matin contre les rebelles de l’ADF-Nalu, auteurs présumés des massacres à répétition dans cette localité de l’est de la RDC.
Samedi soir, au moins sept personnes ont été tuées dans un quartier de cette ville du Nord-Kivu. Cette attaque meurtrière est attribuée aux rebelles islamistes ougandais, qui terrorisent la population de cette partie de la RDC.
L’attaque a commencé vers 19 heures 30, samedi. Des hommes armés ont surgi à Bel Air, un quartier périphérique de Beni. Les assaillants présumés membres des ADF-Nalu ont d’abord tiré sur un soldat congolais. Ils ont ensuite ouvert le feu au hasard, tuant au moins cinq civils.
Un autre soldat qui tentait d’intervenir a également été abattu. Au total, sept personnes, dont un enfant, ont péri dans l’attaque.
Une centaine de morts en un mois
Cette tuerie survenue en pleine ville de Beni a suscité la colère des habitants. Par centaines, ils ont manifesté devant la mairie, en scandant des slogans hostiles aux autorités qu’ils accusent de passivité face aux attaques des miliciens de l’ADF-Nalu.
Après avoir été dispersés par la police, les manifestants ont arpenté les rues de Beni, en brûlant des pneus.
Un monument à l’effigie du président Joseph Kabila aurait également été déboulonné, selon des sources locales.
Cette tuerie survient quelques heures seulement après le départ du président Kabila de la zone. Le chef de l’Etat congolais était venu s’enquérir de la situation sécuritaire dans cette partie du pays où, en un mois, plus de 100 personnes ont été tuées.