La Voix des Sans Voix pour les droits de l’homme (VSV) proteste contre l’enlèvement mardi 6 janvier à Kinshasa «d’une dizaine d’opposants au régime du président Joseph Kabila par des policiers armés et d’autres personnes qui étaient à bord d’une jeep de la Police nationale congolaise (PNC).» Parmi les personnes enlevées, cet ONG cite le professeur Kalele Ka-Bila, président Front pour un nouveau type de congolais et Jean-Félix Senga, secrétaire général de l’Ecidé.
Dans un communiqué parvenu mardi soir à Radio Okapi, la VSV précise que « les opposants politiques ont fait l’objet d’enlèvement [au quartier] Kingasani dans la commune de Kimbanseke pendant qu’ils distribuaient à la population des invitations à un meeting de l’opposition politique prévu dimanche 11 janvier 2015, à l’esplanade du terrain du stade des Martyrs de la Pentecôte de Kinshasa.»
Selon la même source, ce meeting a pour objet «d’informer la population sur l’état de la nation, réitérer leur opposition à la révision de la constitution et enfin demander le rejet en bloc de l’Office national d’identification de la population (Onip).»
Le directeur exécutif de la VSV, Dolly Ibefo, dénonce ce qu’il qualifie d’«intimidation frisant le retour des dérives totalitaires en RDC» et de libérer les personnes arrêtées, et qui sont détenues au camp militaire Kokolo.
Selon lui, «cette arrestation vient s’ajouter à la chasse à l’homme qui est lancée contre les personnes opposées à la révision constitutionnelle ou à l’éventualité d’un troisième mandat du chef de l’Etat, M. Joseph Kabila.»
Il a cité le cas d’agression dont a été victime récemment à Lubumbashi Georges Mawine Kahinde, ancien ancien vice-président national chargé de la jeunesse du parti du peuple pour la reconstruction et le développement (PPRD) et président de l’ONG Observatoire de la jeunesse ainsi que «l’arrestation du député honoraire Vano Kiboko, qui est actuellement écroué à la prison centrale de Makala» à Kinshasa.