En République démocratique du Congo, « seulement 30% des concessions minières ont été attribuées à des investisseurs pour la recherche et/ou l’exploitation, et plus de 70% de concessions attendent encore preneurs à ce jour».
« Du côté des hydrocarbures, le terrain est jusque là quasiment vide », quoique la RDC soit » considérée dans le monde entier comme étant un +scandale géologique+ en raison de l’existence en son sous-sol de métaux rares et précieux très recherchés par les différentes économies émergentes du monde », déplore l’Agence nationale pour la promotion des investissements (Anapi) sur son site.
Pourtant, relève-t-elle, « il peut y être exploité une gamme quasi-complète des minerais existants sur la planète ainsi que d’importantes quantités d’hydrocarbures ».
Condensé des minerais pouvant être exploités et leur localisation
L’Anapi donne un condensé des « minerais pouvant être exploités par les entreprises intéressées et leur localisation ».
Métaux de base
Le fer (réserves : 20 milliards de tonnes) est localisé principalement en Province Orientale considérée comme étant son « grenier » avec des réserves de l’ordre de 5 milliards de tonnes. Les gisements de Banalia ont une teneur en fer élevée à plus de 65 % (faible teneur en Si02).
Au Nord-Katanga, il existe « des gisements et des indices de fer » dans la concession cuprifère localisée à Sakibinda et Tenke.
« Ces importantes concentrations de minerais (magnétites, hématites, mastites, goethites) sont évaluées à environ 120 millions de tonnes de réserves avec une teneur variant entre 54 et 66 % de fer et 3 et 21 % de silice sans beaucoup d’impuretés », indique l’Anapi.
On trouve également au Kasaï (Luebo, Luiza, Mwene-Ditu, Gadajika et Djoku-Punda) des gisements ddont les réserves sont estimées à 10 millions de tonnes, à 50 % de fer.
« Le Bas-Congo est l’une des provinces de la RDC à disposer de beaucoup de latérites bauxitiques dans le Mayumbe. Cette province possède également le gisement de fer du Mont Sali dont les réserves sont estimées à 87.000 tonnes à teneur inférieure à 50 %. D’autres indices sont reconnus à LuoziI, à Kindulu-Wana et ailleurs », renseigne l’Anapi.
Métaux non-ferreux
Bauxite et aluminium : au Bas-Congo.
Cuivre (réserves : 62.331.514 tonnes) : au Katanga, principalement dans sa partie méridionale.
Etain : les principaux gisements d’étain sont situés au Katanga, au Maniema, au Sud-Kivu et au Nord-Kivu.
Plomb et Zinc : le plomb et le zinc (réserves : 4.055.403 tonnes) sont concentrés dans les gisements de cuivre de Kipushi, au Katanga où « l’exploitation de cette mine est à l’arrêt actuellement ».
Selon l’Anapi, « il existe également des indices de minéralisation en cuivre-plomb-zinc au Bas-Congo, à Bamba-Kilenda ».
Métaux d’alliages
Chrome-nickel : de nombreux indices sont signalés dans une grande zone à cheval sur les deux Kasaï et plus précisément à Nkonko, Lutshatsha et Luiza.
« Les réserves estimatives sont de 22,5 millions de tonnes de minerais à une teneur moyenne de 1,45 % et 3,8 % Cr. Les gisements contiennent également du cobalt à une teneur moyenne de l’ordre de 0,8 % Co », précise l’Anapi.
Wolframite (réserves : quelques milliers de tonnes) : le gisement wolframifère d’étain est situé au Nord-Kivu, à une centaine de kilomètres à l’ouest de Butembo, à Bishasha (à 25 Km au sud de Masisi), sur la bordure du massif granitique de Hango.
Manganèse : les concentrations importantes de manganèse au Katanga (à Kasekelesaet Kisenge) sont exploitées par l’Entreprise minière Kisenge Manganèse « EMK-Mn ».
Vanadium : un important gisement de Vanadates de Plomb se trouve dans les localités de Senge et Nkusu (Bamba-Kilenda), à environ 25 Km au Nord-Ouest d’Inkisi, au Bas-Congo.
« Avec une puissance allant de 0 à 2 mètres, ce gisement présente une teneur moyenne en minerai de 25 à 30 % en plomb, et 5 à 6 % en vanadium », signale l’Anapi.
Cobalt (réserves : 4.920.060 tonnes) : il est présent au Katanga.
Métaux stratégiques
Les métaux stratégiques connaissent de nos jours diverses utilisations dans les technologies de pointe. Les principaux métaux dont les réserves exploitables ont été identifiées en RDC sont les suivants :
Beryllium : deux types de gisements de béryl ont été mis en évidence :
-le pegmatite de la région de Kamituga-Kobokobo, dans le Sud-Kivu, a été exploité et a produit 5.886 tonnes de béryl entre 1954 et 1965
Monazite (minerai du Cérium, Lanthane, Thorium, Ytrium) : de nombreux gîtes détritiques de monazite sont identifiés au Maniema, au Sud-Kivu, au Katanga et dans les deux Kasaï.
Lithium : quelques indices sont signalés dans les gisements pegmatitique et détritique de Manono au Katanga.
Colombo-Tantalite : il existe plusieurs gisements de Colombo-tantalite (Coltan) sur le territoire congolais, notamment à Manono (Katanga) qui renferme le gisement, primaire, secondaire et les terrils. Les réserves sont évaluées à 882 tonnes sur cinq sites. Ce domaine minier est exploité par l’entreprise étatique Congo-Etain.
Selon l’Anapi, « dans le gisement de Ona-Obaye-Kabereke (Sud-Kivu-Maniema), les réserves cumulées sont évaluées à 1.507 tonnes sur un gisement du type détritique ; ce domaine minier est exploité par la Sakima).
Quant au gisement minier de Luangashi-Lukeno-Shienzi appartenant à la Gécamines ( Katanga), il renferme des réserves évaluées sur des gisements du type détritique et filonienne pegmatite.