Le chef de la diplomatie de la RD Congo, Raymond Tshibanda, a déclaré mercredi 22 octobre 2014 à Luanda (Angola) que « le Mécanisme tripartite RDC-Angola-RSA doit être le moteur des efforts de stabilité en République démocratique du Congo et de la création des conditions de développement, non seulement dans la région mais aussi à travers le continent africain ».
« Le Mécanisme tripartite est la reconnaissance des relations stratégiques entre les trois pays que son pays souhaite conserver », a-t-il affirmé au terme du 2ème Conseil tripartite des ministres des Affaires étrangères et de la Défense de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) et de la Communauté internationale de la région des Grands Lacs (CIRGL) de la République démocratique du Congo, de l'Angola et de l'Afrique du Sud.
Lors de leur réunion conjointe, les ministres angolais des Affaires étrangères Georges Rebelo Pinto Chicoty, sud-africain Maite Mashabane et congolais aymond Tshibanda ont « homologué la structure et composition du Secrétariat du Mécanisme tripartite, qui comprendra trois directeurs, dont l'un exécutif, qui va présider l'organe durant un ou deux ans, en fonction de qui sera défini ».
A Luanda, les trois gouvernements ont souligné « l'importance du Mécanisme tripartite pour le dialogue et la coopération entre les deux pays et l'Angola ».
« Vivre dans un environnement sûr »
« Au nom de leurs ancêtres, les leaders actuels devront tout faire en vue d'appliquer des plans visant le développement des respectives régions, exécuter ainsi un plan de la SADC. En faisant cela, ils exécuteront également le plan de la SADC et surtout l'ordre du jour 2063 de l'Union africaine », a recommandé la ministre sud-africaine des Affaires étrangères et la Coopération, Maite Mashabane.
Rappelant les objectifs du Mécanisme tripartite, elle a indiqué qu’il vise à « suivre les voies tracées par les leaders précédents qui avaient prévu qu'un jour leur peuples vivraient dans un environnement sûr ».
« On peut atteindre cet objectif en continuant à renforcer et approfondir les partenariats entre les trois pays, ainsi que travailler pour la consolidation de la paix, la sécurité et le développement. C'est le moment d'avancer et de marcher. Nous devons travailler avec notre peuple, en lui donnant les meilleures ressources de retirer leur potentiel. Nos trois gouvernements doivent faire à ce que ce Mécanisme tripartite réussisse », a insisté la ministre sud-africaine Maite Mashabane.
Pour le ministre angolais des Affaires étrangères Georges Rebelo Pinto Chicoty qui a vanté l'importance de la réunion du fait qu’elle est la première après son entrée en vigueur, « le Mécanisme tripartite doit produire des résultats en termes de projets qui transforment la vie de ces pays respectifs ».
Approbation du Mécanisme tripartite
Le 2ème Conseil tripartite des ministres des Affaires étrangères de l'Angola, de l'Afrique du Sud et de la RDC a « entériné la structure et la composition de son Mécanisme ».
Se confiant à l'Agence Angola Presse (Angop) le chef de la diplomatie angolaise a indiqué que « le Secrétariat du Mécanisme tripartite comprendra trois directeurs, dont un exécutif, qui va présider l'organe durant un ou deux ans, en fonction de ce qui sera défini ».
« Cette fonction sera rotative entre les trois pays, en commençant par l'Angola, ensuite l'Afrique du Sud et la RDC. Ces directeurs feront le suivi des projets à être exécutés. Ceux liés au barrage d'Inga (RDC) et au Corridor de Lobito (Angola) sont déjà identifiés », a assuré Georges Rebelo Pinto Chikoti.
Cependant, a-t-il ajouté , « il y a encore beaucoup à faire, car d'autres propositions seront appréciées à la prochaine réunion, prévue en Afrique du Sud, en novembre prochain, ainsi qu'au cours de sessions suivantes, en 2015 ».
Les ministres angolais des Affaires étrangères Georges Chikoty, sud-africaine Maite Mashabane et congolais Raymond Tshibanda ainsi que leurs hauts fonctionnaires ont participé à la réunion ministérielle conjointe de Luanda.