Les Secrétaires généraux de l’Administration publique, les Inspecteurs et Directeurs généraux des services publics de l’Etat ont pris part hier, jeudi 5 juin 2014, à une conférence-débat qui a traité de deux grands thèmes,
à savoir : ‘’la révolution de la modernité, une idée pour l’émergence de la RDC’’ et ‘’Rajeunissement de l’Administration publique : Formation de 500 jeunes professionnels au sein de l’Administration publique’’.
Trois orateurs ont développé en long et en large ces deux thèmes. Il s’agit du Professeur Justin Omolela pour le premier thème ; Max Brunner, Directeur Adjoint à l’ENA/France et Jean-Claude Kibala pour le deuxième thème. S’agissant du premier thème, le professeur Justin Omolela a indiqué que la Révolution de la modernité, ‘’ c’est une idée, une opinion, une réflexion du Chef de l’Etat pour faire de la RDC un pays émergent d’ici 2030’’. Pour lui, la révolution est synonyme de transformation, changement, bouleversement, évolution, mutation, transformation et modification. La modernité est un concept qui fait appel à quelque chose qui se fait aujourd’hui. C’est un mode de civilisation caractéristique qui s’oppose au mode de tradition. La vision du chef de l’Etat, l’en croire, est d’amener la RDC vers les pratiques conforment aux standards internationaux.
En ce qui concerne l’émergence, Justin Omolela a été clair. C’est une apparition progressive de quelque chose. ‘’Elle a plusieurs synonyme. Elle peut signifier renaissance. La révolution de la modernité prône non seulement le changement de mentalité, mais aussi le changement de la façon de concevoir les choses. C’est le changement de comportement, et d’habitude’’, a-t-il souligné.
Dans sa conclusion, le Professeur Justin Omolela a soutenu l’hypothèse selon laquelle la révolution de la modernité, est la rupture d’avec le schéma du passé. ‘’C’est un changement rapide, rationnel, efficace. Elle prône la bonne gouvernance, le progrès et la régénération’’, a-t-il conclu.
Pour Max Brunner qui a parlé du rajeunissement, il a demandé aux Secrétaires Généraux et Directeurs Chefs des services chargés des ressources humaines de travailler pour intérioriser la réforme et surtout aider le pays à se développer car, les agents et fonctionnaires de l’Etat occupent une place de choix dans le domaine de développement. Il a, par ailleurs, salué la détermination de Jean-Claude Kibala, qui a abouti à la mise en place de l’Ecole Nationale d’Administration en RDC.
‘’ La dernière fois que j’étais venu en RDC, il y a six mois, nous avions visité le chantier ENA, et le Ministre m’avait dit que tous les travaux prendront fin dans six mois. Et pas plus tard qu’il y a deux jours, nous avions revisité ce chantier, et j’ai remarqué que le Ministre avait raison’’, a-t-il dit.
Le combat de Kibala
Lors de sa prise de parole, le Ministre de la Fonction Publique, J-C Kibala, a parlé de l’importance du rajeunissement au sein de l’administration publique, avant de balayer d’un revers de la main, toutes les questions lui posées par ses hôtes. Des questions sur le non paiement des primes des secrétaires généraux, la suspension de 17 SG, etc. ont trouvé des réponses précises et claires de Kibala.
Le Patron des ressources humaines a profité de l’occasion pour parler en bref de la réforme de l’administration publique, entre autres, sur la mise en place de l’Ecole Nationale d’Administration qui, d’ailleurs, sera lancée d’ici fin juin, parce que toutes les conditions sont déjà réunies.
‘’Le deuxième point concernait la question de rajeunissement de notre administration. Comme vous pouvez bien le remarqué, la majorité de ceux qui étaient dans la salle, hauts cadres de l’administration, ont largement dépassé l’âge de la retraite. Donc, c’est un problème et il fallait qu’on y pense parce que l’administration publique est une carrière c'est-à-dire vous arrivez comme une pyramide renversé, vous commencez par la base entant qu’ATB1 et vous terminez, si vous avez la chance comme Secrétaire Général’’, a dit le Ministre.
Parlant de la mise en retraite, J-C Kibala a fait savoir que cela doit se faire graduellement, parce que l’expérience des hauts cadres est d’une grande importance capitale. ‘’Nous sommes en train de récupérer un retard que nous avons trouvé en place, retard créé par ceux qui nous ont précédé, et nous avons l’obligation, non seulement pour des raisons de continuité, mais aussi pour des raisons de la vision que le Chef de l’Etat nous a assignée, de tout faire pour que notre pays soit émergent d’ici 2030’’, déclare-t-il. A en croire ses propos, le gouvernement prépare l’administration, pour que cette dernière puisse accompagner la République Démocratique du Congo à devenir un pays émergent à l’horizon 2030.
Kevin Inana
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