La société civile du Haut-Uélé, en Province Orientale, a annoncé la suspension dès lundi 16 février du paiement des taxes et impôts sur toute l’étendue de cette juridiction. Par cette campagne d’incivisme fiscale, elle entend protester contre l’enclavement du Haut-Uélé et exiger la réhabilitation des routes. Tout en reconnaissant la légalité de ces revendications, le commissaire de district affirme que personne n’a le droit de supprimer la perception des impôts.
La société civile du Haut-Uéle dit considérer ce jour comme une journée de deuil. Cependant, les activités doivent se dérouler normalement, a-t-elle précisé.
Pour marque la tristesse face à l’enclavement de son milieu, la population se promène avec des rameaux sur les motos et vélos.
Pour le président de la société civile, l’Abbé Dieudonné Abakuba, cette action s’explique par le fait que l’état ne fait rien en faveur de la population locale en dépit des taxes perçues.
«Ça fait des années qu’on paie les taxes, les impôts. On nous a promis de réhabiliter nos axes routiers mais, jusque-là, rien n’a été fait. Voilà pourquoi nous pensons que cette fois, l’autorité va écouter notre cri de détresse pour nous réhabiliter les axes routiers», a-t-il expliqué.
En réaction à cette action de la société civile, le commissaire de district du Haut-Uélé a exhorté à attendre la réponse du gouvernement provincial à ce sujet. Entre-temps, la perception des taxes doit se poursuivre, souligne Dieudonné Rwabona.
«En attendant cette réponse, la banque doit continuer normalement. Donc, nous allons continuer à percevoir et demander aux gens de ne pas se laisser entraîner dans cette désobéissance, cette forme presque de rébellion», a-t-il réagi.