D’aucuns s’étaient déjà empressés de titrer en manchette les effets de l’intervention de Mbatshi Batshia lors de son intervention à la tribune de l’Assemblée nationale, à l’occasion de la présentation du budget 2016. Et il faut dire que le député PPRD n’y était, pas allé par le dos de la cuillère en ramassant à la petite cuillère le Premier ministre et son budget, allant jusqu’à en relever des fautes »inadmissibles » qui selon lui, démontraient la légèreté avec laquelle le document avait été produit.
Mercredi 28 octobre 2016. C’est le tour du premier ministre de répondre aux députés. Et l’occasion ne semble que trop belle de fixer l’opinion, pour le chef du gouvernement qui ne rate pas son rendez-vous avec la mise au point. Il rappelle le contexte et le rôle des parlementaires qui en effet, doivent relever les erreurs ou incompatibilités éventuelles des documents à eux soumis, mais aussi et surtout, donne une véritable leçon d’économie à son camarade du PPRD.
A partir de ce moment, toute l’attention est focalisée sur le Premier ministre qui s’envole dans un cours d’économie et la compréhension des termes utilisés. Mbatshi Batshia dont les talents de gestionnaire sont mis à nu, se rappelle au souvenir collectif comme mauvais gestionnaire. L’ex-gouverneur du Bas-Congo trainerait des casseroles après son passage dans diverses entreprises publiques. Alors que déjà on pariait sur ses connaissances économiques que l’on espérait aiguisées par son passage au ministère de l’économie, le doute envahit la salle. Ses propos sont défaits un par un. Et la démonstration n’appelle aucun commentaire. Le match était joué, le passage du budget 2016 n’était plus qu’une question de minutes. La suite l’a confirmé.
Il reste vrai que le combat a paru inégal entre les accusations et la leçon du Premier ministre. Mais la question centrale demeure celle de savoir pourquoi avoir engagé ce combat ? Ou plutôt, qui est derrière ce combat ? Car en dépit de tout, Matata comme Mbatshi sont tous deux membres du PPRD. A moins que le siège de Premier soit toujours aussi languissant. Et ça, ça ne fait aucun doute. Mais alors, aucun !
Na Mwanda