Le Bureau de la Ceni a effectué le déplacement vers la chambre haute du Parlement hier. Il a été question, entre les deux institutions, d’évaluer le processus électoral et de lever toutes les options qui s’imposent.
Le président de la Ceni et son bureau ont fait part au speaker du Sénat du processus de fiabilisation du fichier électoral, de l’élaboration ‘une cartographie électorale efficace et des réformes de la centrale électorale. Cette dernière doit s’adapter aux défis qui se profitent à l’horizon.
Le déplacement du bureau de la Ceni vers la chambre haute du Parlement reste tout un symbole. Avant tout symbole de la détermination du nouveau bureau à conduire le processus électoral jusqu’au bout. Mais aussi symbole de la neutralité dont se targue la Ceni. En dépit de toutes les passions dernièrement exercées contre cette dernière, son bureau a affiché complet lors de la visite à l’hémicycle du Palais du peuple. Les délégués de l’Opposition n’ont guère rompu les rangs.
Le bureau du Sénat a suivi avec une attention soutenue les explications de la Ceni. En effet, une chose apparaît désormais évidente, les municipalités et les locales auront bel et bien lieu n 2015. La classe politique n’a donc qu’à prendre toutes ses dispositions en vue d’éviter toute surprise désagréable.
Risqué
Que le bureau de la Ceni soit allée faire une mise au point du processus électoral avec le président du Sénat, autorité morale reconnue d’une importante frange de l’Opposition, est un message à prendre au sérieux.
Au lieu de se battre à définir le sexe des anges, les acteurs politiques devraient plutôt se préparer du grand marathon de 2015.
Etant entendu que les municipales et les locales constituent le véritable socle d’une démocratie.
Ce sont elles qui définissent les tendances pour les grandes joutes que sont les présidentielles et les législatives.
Boycotter ces dernières, c’est lever, c’est lever l’option de compromettre ses chances pour 2016. Il faut d’abord l’emporter aux locales et municipales pour donner le ton concernant la suite du processus électoral.
Il est important de retenir, à cet effet, que l’Abbé Malu-Malu reste ouvert à la publication d’un calendrier global. Il n’attend juste que l’adoption de la nouvelle loi électorale pour ce faire et que le Parlement se prononce s les modes de scrutin.
Il serait donc risqué d’attendre le calendrier global pour se mettre au travail. C’est maintenant qu’il faut se jeter dans la bataille. A moins de ne pas être sûr de son sujet …
LP