Processus électoral : Kengo fait le plaidoyer de la Ceni

Mardi 17 mars 2015 - 10:31

Léon Kengo wa Dondo, président du Sénat, a ouvert hier lundi 16 mars la session ordinaire au niveau de la Chambre haute. Se basant sur les rapports des vacances parlementaires reçus par son bureau, il a déploré la pauvreté dans laquelle vit la population congolaise. Seule la situation sécuritaire connaît une amélioration.

«Elle (session : Ndlr) intervient après une période de vacances qui, quoique courte, aura permis aux Sénateurs d’être à l’écoute de la population et de jauger l’état de l’opinion.
Il se dégage de différents rapports reçus par le Bureau que, si la situation sécuritaire du pays s’améliore davantage, la pauvreté reste présente.

Le Bureau attache une importance particulière à la présentation desdits rapports. La synthèse qui en découlera sera envoyée au Gouvernement pour des actions à mener à court, moyen et long termes, dans le domaine social ».

Sur un autre chapitre, Kengo a rappelé que la session de mars 2015 s’ouvre au lendemain de la publication d’un certain nombre de mesures importantes. A savoir : la loi du 12 février 2015 modifiant et complétant la loi électorale, la loi de programmation déterminant les modalités d’installation de nouvelles provinces, le calendrier électoral global, la liste des entités territoriales décentralisées et déconcentrées, la liste des partis et regroupements politiques agréés.

Pour le président du Sénat, toutes ces mesures témoignent de la volonté des institutions d’aller aux élections. Car, a-t-il ajouté, le caractère contraignant du calendrier appelle l’implication de tous : institutions politiques, partis politiques, société civile, communauté internationale.
Il revient alors au gouvernement et aux différents partenaires de trouver les moyens nécessaires pour permettre à la Ceni de respecter les échéances.

Pour sa part, assure-t-il, le Sénat ne ménagera aucun effort pour que les contraintes relevant de sa compétence soient levées. Il s’agit notamment de la loi fixant modalités de répartition des sièges qui doit être adoptée dans les délais.
Quant au processus d’installation de nouvelles provinces, il en a appelé à la responsabilité des uns et des autres afin que l’application du régionalisme et de la décentralisation prévus dans la constitution, ne puisse constituer l’occasion d’une remise en cause des acquis : la paix civile, l’unité nationale, la démocratie, etc.

Et pour y parvenir, Léon Kengo plaide pour qu’une attention particulière soit accordée aux infrastructures scolaires, sanitaires, routières et administratives de nouvelles provinces à installer.

En plus, il insiste pour que des garde-fous nécessaires et suffisants soient mis en vue d’un partage équitable du patrimoine des anciennes provinces démembrées.

«La nouvelle organisation administrative et territoriale, quant à elle, devra concilier l’intérêt de la suppression des anciennes structures – districts, cités et postes d’encadrement administratif – avec la nécessité d’une bonne gestion du personnel de l’Etat placé dans ces entités.
Ainsi, le processus électoral et le processus de décentralisation pourront se dérouler concomitamment dans l’ordre et la paix », a conclu Léon Kengo.

Au plan économique, il a salué la croissance du PIB, la stabilité du taux de change, et la baisse du taux d’inflation. Cependant, a-t-il prévenu, les statistiques économiques ne signifient pas grand-chose si elles n’induisent pas une croissance inclusive. C’est ici qu’il a fait un plaidoyer pour la relance de l’agriculture, secteur jadis porteur de croissance inclusive avec une participation de 49% au budget national avant les années 60.

Pour cela, il recommande au gouvernement de privilégier les cultures pérennes : café, cacao, hévéa, coton, palmier à huile… qui fournissaient avant l’indépendance environ 45% des recettes d’exploitation du pays.
Dom

 

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