Prétendu crash raté de l’avion du Gouvernement. La version des faits du pilote

Lundi 8 décembre 2014 - 08:14

Suite aux différentes rumeurs relayées par la presse sur un supposé crash raté de l’avion du Gouvernement lors de son vol, de retour en provenance de Dakar, ramenant les officiels congolais, où ils ont pris part au XVème sommet de la Francophonie, le Commandant de l’appareil s’est vu dans l’obligation de porter à l’attention du public la vérité des faits.
En effet, l’avion du Gouvernement immatriculé 9QC-GC est de type Gulftream IV (GIV) de fabrication américaine. Acquis aux Etats-Unis en 2013, après évaluations techniques rigoureuses par des équipes américaine et sud-africaine, il est soumis aux contrôles techniques réguliers. Le dernier en date est son entretien complet effectué à New York, aux Etats-Unis en juin 2014. Pour ce faire, l’avion est techniquement au point. Ce qui, par ailleurs, justifie qu’il peut voler dans le ciel de tous les pays du monde.
Ce supposé crash a étonné plus d’une personne, d’autant plus qu’un Gouvernement de rigueur productrice de croissance comme celui présidé par le Premier ministre Matata Ponyo ne pouvait pas se permettre d’acheter un vieil avion ou un Antonov pour le mettre à la disposition non seulement de son propre Gouvernement, mais aussi de toute la République.
Si pour les autres l’occasion était indiquée pour fustiger cette acquisition gouvernementale, tous ceux qui étaient dans l’avion n’ont pas trouvé d’autres mots, si pas de remercier Dieu, le maître de temps et de circonstances. Ils n’ont pas manqué de reconnaître le professionnalisme de l’équipage. En effet, celui-ci a, au regard de l’état d’esprit de quelques passagers, et le temps de vol restant pour regagner Kinshasa étant de 4 heures et 30 minutes, résolu de ramener l’avion à Dakar et a pris l’initiative, en sa qualité de Commandant de bord, d’informer les passagers de cette décision. Ce qui fut fait, et 30 minutes après, l’avion avait atterri normalement.
Ci-dessous, le communiqué de presse du pilote :

COMMUNIQUE DE PRESSE
(Sur un prétendu crash raté de l’avion GIV du Gouvernement)
Suite aux différentes rumeurs relayées par la presse sur un supposé crash raté de l’avion du Gouvernement lors de son vol, de retour en provenance de Dakar, ramenant les officiels congolais, le Commandant de l’appareil s’est vu dans la nécessité de porter à l’attention du public la vérité des faits.
L’avion du Gouvernement immatriculé 9QC-GC est de type Gulftream IV (GIV) de fabrication américaine. Acquis aux Etats-Unis en 2013, après évaluations techniques rigoureuses par des équipes américaine et sud-africaine, il est soumis aux contrôles techniques réguliers. Le dernier en date est son entretien complet effectué à New York, aux Etats-Unis en juin 2014.
Il sied donc de relever qu’il est techniquement au point. Ce qui, par ailleurs, justifie qu’il peut voler dans le ciel de tous les pays du monde.
En date du lundi 1erdécembre 2014, 20 minutes après le décollage de l’aéroport de Dakar, pour regagner Kinshasa, avec des officiels congolais, une partie du hublot extérieur droit position 5 a cédé. Il faut noter que le système étant double, le hublot intérieur est resté en place.
Conformément aux procédures adéquates et prévues par le constructeur de l’avion, nous avons quitté l’altitude de 41.000 pieds en descente contrôlée vers 35.000 pieds, comme le prévoit ledit constructeur dans son manuel des procédures QRH : AFM3 – 2520 et en accord avec le contrôleur de Dakar, nous avons volontairement réduit d’altitude, en vue de poursuivre normalement le vol. Cependant, au regard de l’état d’esprit de quelques passagers, et le temps de vol restant pour regagner Kinshasa étant de 4 heures et 30 minutes, nous avons résolu de ramener l’avion à Dakar et avons pris l’initiative, en notre qualité de Commandant de bord, d’informer les passagers de notre décision. Ce qui fut fait, et 30 minutes après, l’avion avait atterri normalement.
Il est donc inexact d’avancer que :
• L’avion avait perdu vertigineusement d’altitude. La descente s’est faite de manière contrôlée et voulue.
• L’air extérieur entrait dans l’avion. Ceci n’est pas vrai. Un avion de ce type étant pressurisé, en cas de défaillance complète d’un hublot, c’est plutôt l’air comprimé de l’intérieur qui s’échappe, les masques d’oxygène tombent automatiquement car à une telle altitude, l’être humain ne peut respirer et les passagers pouvaient être aspirés vers l’extérieur.
• L’atterrissage s’est fait de manière fracassante. Ce qui est complètement erroné. En effet, l’avion a atterri de manière normale et nous n’avons pas eu besoin d’une assistance au sol pour ce faire.
Pour preuve les enregistreurs de vol contiennent les échanges entre l’équipage et la tour de contrôle de Dakar. Lesquels n’ont fait nullement part d’une situation d’urgence ou catastrophique qui aurait justifié le retour de l’appareil.
Il est donc factice de désorienter l’opinion publique sur un prétendu crash qui aurait été évité.
Fait à Kinshasa, le 06 décembre 2014
BOB JANSENS
Commandant
Licence congolaise : 564/F
Licence américaine : 2565075

 

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