La Société nationale d’électricité (Snel) vient d’acquérir un hélicoptère moderne pimpant neuf, révèle un communiqué de presse. De fabrication allemande, cet appareil a été réceptionné le samedi 19 décembre dernier, après une brève démonstration dans le ciel de Kinshasa, avec à son bord le Directeur général de la Snel SA, M. Eric Mbala Musanda, accompagné de quelques cadres de l’entreprise.
"Cet hélicoptère est l’un des plus modernes en Afrique et sa fabrication a bénéficié de la dernière évolution technologique", a souligné à ce propos Arnaud Montalvo, le Directeur général d’Airbus Helicopters Southern Africa Pty, venu en personne dans la capitale congolaise pour livrer cet aéronef à la Snel.
D’après le communiqué de presse, la Société nationale d’électricité a acheté cet hélicoptère Airbus H135 à 4,39 millions d’euros, sur financement de la Banque mondiale, dans le but de surveiller ses lignes haute tension, notamment dans les zones inaccessibles en véhicules où sont déployés ses poteaux.
GERER 6.000 KMS DE LIGNES
"L’arrivée de cet hélicoptère est un outil de travail indispensable pour la Snel qui gère actuellement plus de 6.000 km de lignes, dont 300 kms de lignes nouvellement construits au Katanga dans le cadre du SAPMP, le Projet des marchés d’électricité en Afrique australe", a précisé à ce propos le DG Eric Mbala.
"La Snel, rappelle-t-il, a disposé, dans un passé récent, de deux hélicoptères pour la surveillance de ses lignes. Quand le dernier est tombé en panne en 2009, l’entreprise congolaise a, depuis, eu du mal à assurer la surveillance de son réseau de transport qui comprend notamment la ligne Inga-Kolwezi, la plus longue ligne très haute tension courant continu avec ses 2.750 kms".
UN HELICOPTERE A VISION RADAR
Fabriqué en 2015 en Allemagne, dans les usines d’Airbus Helicopters, une filiale d’Airbus industries, cet hélicoptère de sept places assises a été livré par une autre filiale d’Airbus, l’entreprise Airbus Helicopters Southern Africa Pty, qui a gagné le marché dans le cadre du SAPMP, un projet financé par la Banque mondiale et la Banque européenne de développement.
Susceptible de rester opérationnel pendant vingt ans, le nouvel hélicoptère est entré sur le territoire congolais deux jours auparavant, via Lubumbashi, avant d’effectuer deux escales techniques à Mbuji-Mayi et Kikwit, pour refaire son plein de carburant. Bi-moteur, il est équipe d’un système infrarouge ainsi que d’une caméra capable de filmer le jour comme la nuit. Cet hélicoptère bénéficie aussi d’une vision radar qui permettra, aux dires de M. Montalvo, de repérer toute panne sur le réseau Snel et de faciliter la mise en œuvre des opérations de réparation.
Yves KALIKAT